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Lutte contre la violence europe de l'est
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Lutte contre la violence en Europe de l’Est : une première année de programme efficace

Depuis janvier 2019, le BICE et cinq de ses partenaires en Europe de l’Est* développent un programme global de lutte contre la violence à l’encontre des enfants, en particulier de nature sexuelle dans le cercle de confiance (famille, école, etc.). Un projet sur trois ans. Tour d’horizon des actions menées pendant cette première année.

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L’Arménie, la Géorgie, la Lituanie, la Russie et l’Ukraine sont les cinq pays d’Europe de l’Est dans lesquels le programme se déploie. Sur deux volets : la prévention et l’accompagnement. « Afin d’éradiquer ce fléau, nous devons sensibiliser le plus grand nombre à la nécessité de mettre fin à la violence à l’encontre des enfants, expliquer, promouvoir une société sans violence… Nous devons aussi améliorer la qualité de l’accompagnement thérapeutique et juridique de l’enfant victime et de sa famille, explique Diana Filatova, en charge du programme dans cette zone géographique. Pour ce faire, nous avons prévu des actions adaptées à chaque pays. »

Sensibiliser à la lutte contre la violence

En Lituanie par exemple, le partenaire du BICE a créé une bande-dessinée pensée pour les élèves de primaire. Contenant histoires et exercices sur les moyens de reconnaître les violences, de réagir et de trouver de l’aide, elle sera diffusée prochainement. Quelque 300 élèves seront ainsi sensibilisés avec cet outil en 2020 et 2021. En Russie, pendant cette première année, ce sont 170 enfants âgés entre 12 et 16 ans, victimes ou à risque de violence, qui ont bénéficié de sessions de prévention individualisées. En Lituanie, l’accent est plutôt porté sur la sensibilisation des parents. Grâce, entre autres, à la création d’une plateforme de e-learning (www.pvcmokymai.lt). « Elle contient six heures de formation réparties en cinq modules. L’avantage de cet outil est qu’il permet de toucher des parents vivant dans différentes régions de Lituanie, pour lesquels l’information est moins accessible qu’à Vilnius. » En 2019, 498 parents ont suivi cette formation.

Pour un accompagnement multidisciplinaire spécialisé et efficace

L’accompagnement ensuite. Pour ce volet, le BICE et ses partenaires se concentrent sur le renforcement des compétences des professionnels et de la coopération multidisciplinaire. Et cela passe par la formation. En 2019, formations, en art-thérapie notamment, de 164 professionnels de la protection de l’enfance issus de 31 régions de Russie. En Arménie, formations d’étudiants en sciences sociales et en droit sur les politiques publiques et les lois en vigueur dans leur pays. Ou encore, formations aux techniques d’audition des enfants victimes de violence en Russie et en Ukraine. « En Ukraine par exemple, pour améliorer la coopération multidisciplinaire et la qualité des entretiens réalisés dans la salle d’audition installée avec notre soutien dans l’hôpital pour enfants n°5 d’Odessa, des temps de réflexion et d’apprentissage ont été organisés à l’intention de l’équipe impliquée dans son fonctionnement », précise Diana Filatova.

En Arménie, Ukraine et Russie, les ONG partenaires du BICE accompagnent également directement sur les plans psychologique et juridique des enfants victimes de violence. Dans les deux premiers pays, cette prise en charge se déploie sur le long terme. En Russie, l’ONG Doctors to Children propose, elle, un accompagnement d’urgence au sein de l’hôpital pédiatrique n°5 de Saint-Pétersbourg. Trois consultations en moyenne. Les enfants ayant besoin d’un suivi à plus long terme sont alors réorientés vers les services adaptés.

Prise en charge des enfants auteurs de violence en Géorgie

En Géorgie, dans le cadre de ce programme, le BICE et l’ONG Public Health Foundation of Georgia travaillent sur une méthode de prise en charge thérapeutique des enfants auteurs de violences sexuelles. Autrement dit, des enfants ayant des comportements sexualisés inappropriés et potentiellement dangereux pour eux et/ou leur entourage. « Toutes les autorités nationales concernées ont confirmé la nécessité d’un tel guide méthodologique. Après sa réalisation, une formation a été menée fin 2019 auprès de professionnels de la protection de l’enfance. L’équipe de notre partenaire a ensuite pris en charge 13 enfants. 11 d’entre eux ont eux-mêmes été victimes de violences sexuelles et vivaient dans une extrême précarité. Le travail d’accompagnement est en cours. »

Enfin, le BICE et ses partenaires ont mené un travail important de plaidoyer tout au long de cette première année. Il a concerné les cinq pays ciblés par ce programme. Et ce, auprès des autorités locales, nationales et internationales (41e et 42e Conseil des droits de l’homme). L’ensemble des activités va bien sûr se poursuivre au cours des deux prochaines années.

*L’ONG Arevamanuk en Arménie ; Public Health Foundation of Georgia en Géorgie ; Children Support Centre en Lituanie ; Doctors to Children en Russie ; et en Ukraine, l’ONG Women’s Consortium of Ukraine.

En chiffres…

  • 739 professionnels de la protection de l’enfance ont été formés aux différents aspects liés à la violence envers les enfants. Cela va de l’identification et du signalement des violences jusqu’aux techniques spécifiques d’accompagnement thérapeutique de l’enfant victime.
  • 112 membres des équipes multidisciplinaires (y compris les policiers) qui participent à l’audition des enfants victimes ou témoins des violences ont suivi une formation sur les bonnes pratiques d’audition et à la coopération multidisciplinaire.
  • 730 enfants victimes de différents types de violence ont reçu un accompagnement multidisciplinaire.
  • Au moins 567 parents des enfants accompagnés ont également bénéficié d’une prise en charge.
  • 13 enfants ayant des comportements sexualisés inappropriés ont bénéficiés d’un soutien thérapeutique.
  • 170 enfants victimes (ou à risque) de violence ont amélioré leurs capacités de prévenir et signaler les violences sexuelles.
  • Des professionnels ont pu auditionner 13 enfants dans la nouvelle salle d’audition soutenue dans le cadre du programme.
  • 515 parents ont participé aux formations. Cela leur permet d’améliorer leurs connaissances sur les violences sexuelles à l’encontre des enfants. Et ce, afin de prévenir les risques et d’aider leurs enfants en cas de besoin.
  • 70 personnes (parents et enseignants) ont reçu une formation sur la prévention du bullying à l’école.
  • Le BICE et ses partenaires ont mené des actions de plaidoyer dans tous les pays du programme, ainsi qu’à l’international. Ses actions permettent de mieux pérenniser le travail des partenaires.
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