Au Togo, près de 45 % de la population vit sous le seuil de pauvreté et environ 20 % des ménages sont confrontés à une insécurité alimentaire modérée à sévère. Les crises inflationnistes survenues entre 2020 et 2023 ont entraîné une forte hausse des prix des denrées alimentaires et des carburants, liée à la pandémie de covid et aux perturbations mondiales telles que la guerre en Ukraine, avec pour conséquence une réduction du pouvoir d’achat des ménages les plus pauvres.
La malnutrition chronique touche aujourd’hui près de 30 % des enfants de moins de cinq ans. Dans les régions du Sud (Maritime et Golfe), zone d’intervention de notre partenaire, le BNCE-Togo, de nombreux enfants, vivant dans des contextes de grande précarité, souffrent ainsi de carences alimentaires, compromettant leur santé, leur développement et leur scolarisation.
Le projet « Nourrir l’espoir » (janv. – déc. 2026)
« Dans ce contexte difficile, nous avons identifié deux groupes particulièrement affectés : ceux issus de foyers vivant du portage de charges dans les marchés urbains et ceux habitant dans des zones rurales très défavorisées. La plupart ne sont pas non plus scolarisés faute de moyens et d’une alimentation adéquate. C’est pour répondre à leurs besoins essentiels que nous avons ouvert deux centres d’éveil précoce, un dans le grand Lomé, l’autre à Avoutokpa », explique Marc Afangnon Tsandja, directeur du BNCE-Togo.
Ces centres accueillent à la journée des enfants laissés seuls par leurs parents ou contraints, jusqu’alors, de les accompagner sur leurs lieux de travail, souvent des environnements inadaptés et dangereux. Désormais pris en charge par les éducatrices de notre partenaire, ils bénéficient d’un accompagnement global incluant éducation, protection et soins de santé.
Dans ce cadre, tout au long de l’année 2026, le projet « Nourrir l’espoir » se concentrera sur l’amélioration de la situation nutritionnelle de ces enfants exposés à la faim. Une assistance alimentaire régulière leur sera ainsi fournie. L’objectif : améliorer leur santé, leur permettre de se développer pleinement et favoriser leurs apprentissages. En parallèle, les capacités nutritionnelles des familles et de leur entourage proche seront renforcées.
Les bénéficiaires
- Bénéficiaires directs :
- 100 enfants âgés de 0 à 8 ans, filles et garçons, issus de familles pauvres, de milieux portefaix ou ruraux
- 20 adolescents travaillant sur le marché comme portefaix
- Bénéficiaires indirects :
- 80 familles vulnérables
- 20 communautés rurales dans les régions Maritime et du Golfe.
Les actions mises en place
Pour atteindre cet objectif, plusieurs actions complémentaires sont prévues en 2026. Tout d’abord, le projet prendra en charge la distribution quotidienne de repas équilibrés au sein des centres d’éveil précoce. Elle sera accompagnée d’un suivi nutritionnel régulier afin de surveiller l’état de santé et le développement des enfants.
Par ailleurs, un appui alimentaire ciblé sera apporté à 20 adolescents en situation de grande vulnérabilité et contraints au travail physique précoce sur le marché, lors de distributions mensuelles. Enfin, le projet comprendra des actions de formation à destination des parents. Cela permettra de renforcer leurs connaissances en matière d’hygiène alimentaire et de préparation de repas équilibrés à faible coût, à partir de produits locaux. Cette action sera menée en lien avec les services de santé communautaires et des partenaires spécialisés.
Zoom sur un autre projet en Afrique de l’Ouest ayant un volet alimentaire
Tout comme au Togo, les enfants en Côte d’Ivoire sont parmi les premiers touchés par la pauvreté, l’insécurité alimentaire et les fragilités des systèmes éducatifs, en particulier dans les zones rurales et les milieux urbains précaires. Face à cette réalité, les sœurs de la Charité de Nevers, soutenues par le BICE, s’engagent pour garantir aux enfants leurs droits fondamentaux.
Dans le cadre d’un projet de deux ans (janv. 2025 – déc. 2026) intitulé « Soutien à l’école maternelle et primaire Sainte Bernadette à Djekanou », notre partenaire s’attache à garantir l’accès à des services éducatifs de qualité, tout en améliorant les conditions de vie, la sécurité et le bien-être des enfants scolarisés.
Le projet prévoit notamment la distribution quotidienne d’un repas équilibré dans la cantine scolaire récemment réhabilitée (travaux financés par le projet) pour mieux protéger les élèves contre les intempéries.
Lire cet article pour en savoir plus sur ce projet et l’ensemble de ses actions
