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© Alfredo J G A Borba - 2014
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Pape François : « Que faisons-nous des déclarations solennelles des droits de l’enfant ? »

« Avec les enfants, on ne plaisante pas ! » : le Pape François avait déjà prononcé cette phrase le 11 avril 2014, en recevant le BICE lors d’une audience privée. Mercredi dernier, le Saint-Père a consacré la catéchèse de son audience générale aux enfants qui souffrent, réitérant son engagement en faveur des droits de l’enfant. 

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Depuis quelques semaines, le Pape consacre une partie de ses audiences générales à des catéchèses sur la famille. Mercredi 8 avril, il a commencé par évoquer les enfants en tant que don de Dieu. Le souverain pontife a rappelé « la passion » que vivent certains enfants délaissés, abandonnés ou maltraités.

Le Pape s’est élevé contre les voix qui estiment qu’il s’agit parfois d’une erreur que de mettre des enfants au monde : Ne déchargeons pas nos fautes sur les enfants ! Les enfants ne sont jamais “une erreur” s’est exclamé le Pape. Leur faim n’est pas une erreur, ni leur pauvreté, leur fragilité, (…) ni leur ignorance et leur incapacité. Tant d’enfants ne savent même pas ce qu’est une école ! ».

« Que fait-on des déclarations solennelles des Droits de l’Homme et des Droits de l’enfant si ensuite on fait payer aux enfants les erreurs des adultes ? » s’est interrogé le Pape François.

« Les enfants sont un cri qui monte vers Dieu »

Pour dénoncer les manquements de la société à l’égard des enfants, le Pape a employé des mots sévères : « Tous ces enfants sont un cri qui monte vers Dieu et accuse le système que nous avons construit. Dans les pays riches, beaucoup d’enfants vivent des drames à cause de la crise de la famille, du vide éducatif et des conditions de vie parfois inhumaines. Mais aucun d’eux n’est abandonné du Père des Cieux. Aucune de leurs larmes n’est perdue ».

Le Pape a pu encourager les parents, et particulièrement ceux qui accompagnent des enfants malades ou en grande difficulté : « Grâce à Dieu, ceux qui ont de graves difficultés trouvent souvent des parents extraordinaires, prêts à tous les sacrifices. Nous ne devons pas les laisser seuls, mais les accompagner, leur offrir des moments de joie partagée et de joie insouciante, pour qu’ils sortent de la routine thérapeutique ».

Donner sans compter

« Quand il s’agit des enfants qui viennent au monde, aucun sacrifice des adultes n’est trop grand pour qu’aucun d’eux ne puisse penser être une erreur, ne rien valoir. Si la société faisait sienne ce principe, beaucoup lui serait pardonné ! Que ce serait beau ! » s’est exclamé le Saint-Père.

Le Pape François a par ailleurs souhaité prier pour les enfants bien trop nombreux victimes de conflits, notamment au Moyen-Orient. Les plus petits « sont souvent les premières victimes des problèmes familiaux, des conflits, des guerres et des persécutions. Prions pour tous les enfants qui souffrent, en demandant au Seigneur de les protéger de tout mal, de réveiller les consciences endormies et de convertir les cœurs de pierre pour qu’il ne manque ni l’amour ni le soin à aucun enfant ».

Le BICE se réjouit que le Pape François exhorte chacun à protéger les droits de l’enfant. Nous percevons aussi ses paroles fortes comme un encouragement renouvelé pour les actions du BICE en faveur de la dignité des enfants.  

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