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Retour en images. Festival Enfances dans le monde

La 11e édition du festival Enfances dans le monde s’est tenue au cinéma les 7 Parnassiens à Paris les 18 et 19 novembre, à l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance. Près de 500 collégiens, lycéens et étudiants ont participé à cette nouvelle édition dont 400 votaient pour le Prix des Jeunes. Ce prix a été remis à la réalisatrice Kim A. Snyder pour son film Us Kids (Nous, enfants des US).

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Un retour au cinéma attendu

« Tous les ans depuis maintenant huit ans, je participe avec mes élèves au festival car les films répondent souvent à des thématiques des programmes d’histoire-géographie ou d’éducation morale et civique. Ils permettent d’aborder ces sujets autrement, par la narration, par des histoires fortes et qui peuvent accompagner les élèves pendant longtemps, » confie Aurélia Merle d’Aubigné, enseignante au lycée Diderot dans le 19e arrondissement de Paris.

Rendez-vous attendu chaque mois de novembre par les enseignants et les élèves, Enfances dans le monde l’était tout particulièrement cette année. Tous se réjouissaient en effet de retourner au cinéma après une 10e édition organisée en ligne en raison de la pandémie. « Regarder un film sur grand écran permet de se plonger complètement dans l’histoire, de rester concentré et de ressentir davantage les émotions. Par rapport à chez soi, c’est une immersion totale », témoigne une enseignante.

Le Prix des Jeunes remis à Kim A. Snyder pour son film Us Kids (Nous, enfants des US)

Pendant deux jours, 400 collégiens, lycéens et étudiants ont participé au Jury des Jeunes. Après avoir visionné les cinq films en compétition, chacun a pu voter pour le documentaire qui a, selon lui, respecté au mieux un certain nombre de critères (construction du film, message et thématique, mise en avant de la parole de l’enfant, etc.). Si lors des délibérations, les votes ont été serrés entre les films Imad’s Childhood (L’enfance d’Imad) de Zahavi Sanjavi et Us Kids (Nous, enfants des US) de Kim A. Snyder, c’est finalement Us Kids qui a remporté le Prix des Jeunes 2021.

Ce documentaire présente l’engagement d’un groupe d’adolescents, victimes d’une fusillade dans leur lycée en Floride. Ils créent un mouvement en faveur du contrôle du port d’arme ; et partent sur les routes des États-Unis pour sensibiliser les électeurs à la question.

Des élèves de chaque classe sont venus défendre et expliquer leur vote sur scène. En présence d’Éric Delemar, Défenseur des enfants, et d’Olivier Duval, Président du BICE. « Ce qui nous a particulièrement touchés, c’est le combat de ces enfants et le fait qu’ils aient notre âge. Ils se sont mobilisés sans faille. Cela nous apprend que lorsqu’on veut quelque chose, il faut se battre pour l’obtenir. Ne pas abandonner et croire en ses rêves », a notamment témoigné Marina.

La réalisatrice, ravie, a remercié le Jury en vidéo.

Un festival aux apports multiples

Éric Delemar, Défenseur des enfants : “Ce festival permet aux jeunes de s’exprimer, de se faire entendre”

Présent pendant la remise du Prix des Jeunes, Éric Delemar, est revenu lors d’une interview sur le festival et ses apports auprès des jeunes : « Le festival Enfances dans le Monde permet à nos jeunes de s’exprimer, de se faire entendre, conformément à la Convention internationale des droits de l’enfant qui pointe l’importance évidente de faire participer et de consulter les enfants. À chaque fois que les enfants s’expriment, c’est toute l’humanité qui y gagne. Cela leur donne une vraie confiance en eux pour l’avenir. »

Le Défenseur des enfants a rappelé également l’universalité des droits de l’enfant et la pertinence des films documentaires dans la sensibilisation aux droits. Retrouvez son interview complète ici.

Aurélia Merle d’Aibigné, enseignante : “C’est un moyen d’être au plus près de la réalité”

Pour l’enseignante Aurélia Merle d’Aubigné, le festival permet aux élèves de découvrir et de s’interroger sur des situations réelles qui leur sont méconnues. Elle explique : « Les élèves sont très réceptifs aux films du festival. Tout à l’heure encore, une élève me disait qu’elle était bouleversée par les deux films visionnés (Imad’s Childhood et School of Hope). Je sais que ce sont des moments importants pour eux, sans compter que le format du film documentaire est un format qu’ils ne connaissent pas. Ils ont même du mal à comprendre ce que cela implique, donc ça les interroge. C’est un moyen d’être au plus près de la réalité. Une réalité souvent méconnue. Le festival est donc vraiment bénéfique pour les élèves, sur les plans pédagogique, citoyen et artistique. »

Nous souhaitons remercier chaleureusement les enseignants pour leur confiance et tous les lycéens et étudiants pour leur participation ! Un grand merci également à nos partenaires* pour leur soutien précieux dans la mise en place de cette édition !

*Le Jour du Seigneur, RCF, Phosphore, Cinélangues, Télérama, Mairie du 14e arrondissement de Paris et Cinéma les 7 Parnassiens

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