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Au Togo, des ateliers de parentalité positive pour soutenir les parents
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Au Togo, des ateliers de parentalité positive pour soutenir les parents

La réinsertion réussie d’un enfant en conflit avec la loi (ECL) ne peut se faire sans le soutien de sa famille. Fort de ce constat, le Bureau National Catholique de l’Enfance – Togo (BNCE-Togo) a mis en place des ateliers de parentalité positive. Leur objectif : amener les familles à changer de regard et d’attitude vis-à-vis de leur enfant.

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Comme le rappelle Juste Dometo ADJE, chargé du programme Enfance sans Barreaux au sein du BNCE-TOGO, « depuis des années, nous constations que, malgré nos efforts, la délinquance ne cessait de progresser autour de nous ». En 2013, un séminaire inter-régional rassemble les partenaires du BICE à Paris pour une mutualisation de bonnes pratiques.

Les organisations d’Amérique latine y exposent le travail mené avec les parents d’ECL dans le cadre d’ateliers de parentalité positive. Convaincus que la famille reste le lieu d’épanouissement privilégié de l’enfant et de l’adolescent, le BNCE-Togo, séduit, choisit de reproduire cette initiative. Elle connaît depuis un vif succès dans le pays, tant au niveau des acteurs étatiques que de la société civile.

Juste Dometo ADJE nous en détaille le principe et les bienfaits.

Les étapes clés d’un atelier de parentalité positive

Juste : Aujourd’hui, nous organisons des ateliers de parentalité positive au siège du BNCE-Togo, à Lomé ou dans un centre d’alternative à la prison.

Chaque atelier mensuel est consacré à un thème spécifique. Les 12 thèmes abordés au cours de l’année sont choisis et annoncés en amont. Ils sont sélectionnés parmi les propositions du BNCE-Togo – en fonction des difficultés que nous avons identifiées -, mais aussi parmi celles des parents et des enfants eux-mêmes. Cette année, nous aurons par exemple abordé : les étapes de développement de l’enfant et de l’adolescent, les méthodes pour faciliter la communication dans la famille, les droits et les obligations des ECL, …

Un spécialiste du BNCE est convié à chaque réunion. C’est lui qui pose les bases du sujet et lance le débat. Les participants font ensuite part de leur expérience – lorsqu’ils ont déjà été confrontés à ce type de situation – et donnent leur avis. Le spécialiste clôt enfin la session, en faisant la synthèse des échanges et en éclairant sur le sujet. A la suite de la séance plénière, les membres du BNCE-Togo se tiennent à la disposition des familles qui peuvent nous solliciter en aparté sur des points particuliers.

Vers une meilleure intégration au sein de la famille

Assister aux ateliers positifs est un engagement : les dates sont fixées à l’avance et nous n’hésitons pas à rappeler les parents quelques jours avant la date de la réunion.

Et cet engagement porte ses fruits, tant pour les parents que pour les enfants. Les enfants sont moins rejetés par leur famille, ils s’intègrent mieux. Leurs parents cessent de les juger comme uniques fautifs de leurs démêlés avec la justice. Ils se posent des questions, se remettent en cause dans leur rôle de parents. Ils comprennent qu’ils ont également leur part de responsabilités dans les erreurs passées de leur enfant. Mêmes les relations au sein du couple s’en trouvent dans la majorité des cas améliorées, apaisées. Au final, c’est toute la famille qui retrouve une certaine harmonie.

D’autres partenaires du BICE en Afrique, DDE-CI en Côte d’Ivoire, le BNCE-RDC en RD Congo et le BNCE-Mali au Mali organisent également ce type d’atelier dans le cadre du programme Enfance sans Barreaux. Généralement, ces ateliers incitent les parents à se réengager davantage auprès de leur enfant. Ce qui facilite la libération des enfants et évite de les maintenir en détention provisoire.

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