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classe d'éducation non formelle Cambodge
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Cambodge. Réorganisées, les classes d’éducation non-formelle ont fonctionné

Notre partenaire OEC, soutenu par le BICE, gère notamment six classes d’éducation non-formelle dans une province reculée du sud-ouest du Cambodge. Retour sur ces derniers mois, marqués par la covid-19.

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« La qualité de l’éducation – tout comme l’accès à la santé – reste un défi important au Cambodge, souligne le partenaire du BICE, Opérations Enfants du Cambodge  (OEC). Et la pandémie de covid-19 a eu un impact négatif. Beaucoup d’enfants et d’adolescents ont perdu le lien avec leur école pendant le confinement. Et n’y sont pas retournés quand elles ont rouvert en septembre. » Les zones rurales ou montagneuses reculées, telles que la province de Preah Sihanouk dans laquelle se déploie le programme Écoles sans murs, sont particulièrement concernées par ce phénomène.

Dans les classes d’éducation non-formelle implantées dans six villages isolés et soutenues par le BICE, les personnels d’OEC ont ainsi dû aller de nouveau à la rencontre de certains parents pour leur expliquer l’importance de l’éducation pour leurs enfants. Et pour apaiser leur crainte de la covid-19. Un travail qui a porté ses fruits. En parallèle, un protocole sanitaire a été mis en place pour prévenir la propagation du virus : pas plus de 15 en classe, distanciation sociale, port du masque, règles d’hygiène…

Un enseignement axé sur la pratique et le jeu

Grâce à cette nouvelle organisation, les classes d’éducation non-formelle ont réussi à transmettre les enseignements de base à leurs jeunes élèves âgés entre 6 et 14 ans. Ainsi, 80% des enfants scolarisés dans ces classes savent lire, écrire et compter. L’objectif étant qu’ils acquièrent une équivalence pour entrer plus tard dans une école publique. « Les enseignants de nos six écoles utilisent une approche centrée sur l’élève dans laquelle la pratique et le jeu ont une place importante. Et cela marche très bien. En plus d’acquérir de nouveaux savoirs, ils apprennent à penser par eux-mêmes, à exprimer leurs idées et leurs sentiments. Nous sommes attachés au fait qu’ils développent une bonne compréhension de l’autre par l’interaction sociale, qu’ils respectent la différence. Cela passe aussi par l’apprentissage de leurs droits. »

L’égalité des genres au cœur du projet

Dans le cadre de ce projet, une attention particulière est portée à la non-discrimination et à l’égalité des genres. 60% des bénéficiaires sont donc des filles. Leur accès à l’éducation est ainsi valorisé et les parents tout comme les enfants sont sensibilisés à ce sujet. Début 2021, l’OEC est de surcroît intervenu dans cinq écoles publiques pour aborder cette question et plus largement les droits des enfants avec près de 200 enfants.

Enfin, toujours en vue d’améliorer les conditions d’apprentissage des élèves, deux toilettes sont en cours d’installation près des classes d’éducation non-formelle de deux villages. « Elles en étaient jusqu’alors démunies. C’est une avancée importante pour les enfants en matière d’hygiène ; travailler dans un environnement sain est essentiel », précise notre partenaire.

Fin mars 2021, face à l’augmentation des cas de covid-19, les écoles ont dû de nouveau fermer. Les classes d’éducation non-formelles ont pu rouvrir depuis. En raison de leur capacité à s’organiser en petits groupes. Les écoles publiques sont, elles, toujours fermées.

Classe d'éducation non formelle Cambodge
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Aide humanitaire et messages de prévention

Soutenue par le BICE, l’organisation OEC a distribué une aide alimentaire et des produits d’hygiène à 180 familles, appauvries par les conséquences de la crise sanitaire, de juillet à décembre 2020. Des messages de prévention contre la covid-19 expliquant les gestes barrières à adopter ont également été diffusés dans les écoles, lors de réunions avec les parents et à la radio.

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