La résilience, un atout pour tous
La résilience, souvent associée à la capacité de rebondir après un traumatisme*, est aussi un atout précieux dans la vie quotidienne, même pour ceux qui n’ont pas vécu d’événements éprouvants. Pourquoi ? Parce qu’elle invite une personne à accepter les difficultés et à y faire face. Elle promeut la flexibilité mentale et favorise un regard constructif, ce qui aide à s’adapter aux changements.
La résilience, c’est aussi la capacité d’aller au-delà des préjugés, d’une vision négative. En portant un regard réaliste, mais plein d’espérance. Elle est ainsi liée à une meilleure santé mentale. En agissant comme une sorte de bouclier, elle réduit le risque de développer des troubles psychologiques tels que l’anxiété ou la dépression.
Peut-on aider un enfant ou un adolescent à la cultiver ? La réponse est oui. La résilience étant une capacité, il est toujours possible de la renforcer. Elle peut s’apprendre et se cultiver tout au long de la vie. Notons également que certains la développent plus facilement que d’autres, en fonction de leurs ressources individuelles et du contexte du moment.
Voici quelques conseils que les parents pourraient reprendre pour soutenir les jeunes générations sur cette voie.
Cultiver la résilience chez son enfant
Encourager l’expression émotionnelle de son enfant, l’écouter
Il est important de permettre à son enfant d’exprimer librement ses émotions. Et de favoriser la communication. S’il vit dans un environnement où il se sent à l’aise pour partager ses joies et ses peines, ses inquiétudes, cela renforce sa capacité à comprendre et gérer ses sentiments.
Favoriser l’indépendance
Il est bénéfique de donner à son enfant des responsabilités adaptées à son âge. De l’encourager à prendre des décisions et à résoudre des problèmes de manière autonome. Cela renforcera sa confiance en lui et sa capacité à affronter des situations difficiles. S’il croit en ses compétences, il relèvera les défis avec assurance.
Célébrer les succès et apprendre des échecs
Valoriser les réalisations de son enfant, aussi petites soient-elles, favorise l’estime de soi. Tout comme il est essentiel de lui apprendre à considérer les échecs comme des opportunités d’apprentissage.
Enseigner la gestion du stress
La vie quotidienne est parsemée de petites frustrations et de stress. Être résilient signifie pouvoir gérer ces stress courants de manière constructive, évitant ainsi l’accumulation de tensions inutiles. Apprendre à son enfant des techniques de gestion du stress, comme la respiration profonde, peut être un plus. Ces outils l’aideront à rester calme et concentré, même face à l’adversité.
Développer des relations solides et positives
L’environnement dans lequel un enfant grandit peut favoriser ou non le chemin vers la résilience. Encourager des relations saines au sein de la famille, avec les amis et les enseignants est donc essentiel. Cela passe, par exemple, par le fait de partager des moments privilégiés avec son enfant, de prendre le temps de discuter, de jouer avec lui, mais aussi de valoriser les comportements altruistes et de lui transmettre des valeurs de partage et d’entraide. Ces liens sociaux forts sont des filets de sécurité émotionnels qui contribuent à la résilience.
Promouvoir une vision optimiste
Aider son enfant à développer une attitude constructive envers la vie, à focaliser sur les aspects positifs des situations lui apprendra à surmonter les obstacles avec une attitude résiliente, à considérer les transitions comme des opportunités de croissance. Cela lui permettra aussi de se projeter plus facilement dans l’avenir.
Servir de modèle
Un enfant apprend en observant. Essayer soi-même de faire face aux défis avec calme et persévérance sera un exemple inspirant pour lui.
Une pointe d’humour
Le sens de l’humour – bienveillant – est également un facteur de résilience. Il facilite notamment la prise de recul et la dédramatisation. Alors n’hésitez pas à rire des blagues de votre enfant et à utiliser vous-même l’humour de temps en temps !
* Définition de la résilience par Stefan Vanistendael, sociologue et responsable de l’unité Recherche et Développement du BICE de 1979 à 2016 : « La résilience, c’est la capacité d’un individu ou d’un groupe à surmonter de grandes difficultés et à s’épanouir en présence de grands risques ».
La résilience au cœur de l'action du BICE
La résilience est au cœur de l’action et de la réflexion du BICE depuis plus de 30 ans. En 2015, le BICE a franchi une nouvelle étape en proposant un programme de formation de tuteurs de résilience à ses partenaires sur le terrain. Depuis, plus de 1 500 tuteurs de résilience ont été formés et plus de 100 000 enfants en situation de vulnérabilité accompagnés. Aujourd’hui, le BICE intègre la résilience appliquée à une grande partie de ses projets.