Sous l’égide du Comité de liaison ONG-UNESCO, le BICE coopère avec l’UNESCO dans les domaines de compétence qui leur sont communs, en particulier le développement humain et la protection des droits de l’enfant. Dans ce cadre, notre association a pris la parole sur l’accès à l’éducation lundi 13 novembre lors de la 42e session de la Conférence générale de l’institution. Conférence dont l’objectif est de déterminer, avec les 194 États membres et associés de l’UNESCO, l’orientation stratégique et la ligne de conduite générale de cette agence des Nations unies sur les questions liées à l’éducation, la science et la culture dans le monde. Découvrez ci-dessous la communication du BICE.
La communication orale
Madame la présidente,
La 42e conférence générale de l’UNESCO offre l’opportunité d’insister sur le rôle primordial des organisations de la société civile dans le domaine de l’éducation.
L’accès à l’éducation reste encore un combat à gagner pour beaucoup d’enfants, notamment les filles, à travers le monde. Et cela est d’autant plus vrai en raison des conséquences de la pandémie de Covid-19 sur le secteur éducatif. Le BICE et ses partenaires l’observent sur le terrain, notamment dans le cadre du projet « Écoles sans murs » réalisé grâce aussi au soutien de l’UNESCO au Cambodge, au Guatemala, au Paraguay et à l’Est de la RDC. Ce projet a redonné de l’espoir à des milliers d’enfants défavorisés issus de milieux ruraux et périurbains. Il a rapproché l’école des élèves et de leurs familles, et fait des établissements éducatifs des lieux sûrs.
Qualité de l’enseignement et protection des enfant
Toutefois, aujourd’hui encore même quand l’accès est possible, la qualité de l’enseignement n’est pas toujours au rendez-vous. Et l’environnement éducatif offre rarement protection et perspectives aux apprenants. L’enseignement public gratuit et obligatoire reste davantage de l’ordre de la proclamation que de la réalisation effective. Nombreux sont les États qui délaissent de plus en plus l’éducation aux privés, ce qui la rend inaccessible aux plus démunis. La violence, y compris les châtiments corporels et le harcèlement, en milieu scolaire, demeurent également un fléau pour lequel une forte mobilisation de l’UNESCO est attendue.
Dans un monde troublé par tant de tensions et de guerres, l’UNESCO est aussi appelé à relever à quel point la protection des écoles, en tant que cibles non militaires, et la continuité de l’accès à l’éducation en situation de conflits sont essentiels pour garantir le développement intégral des enfants. C’est bien dans l’esprit des enfants, dès l’école, qu’il faut ériger les défenses de la paix.
Remobilisation urgente des États membres
D’autres défis tels que l’irruption de l’intelligence artificielle et l’utilisation des réseaux sociaux dans la sphère éducative demandent une vigilance accrue. Par ailleurs, la jeunesse actrice doit être davantage sensibilisée à l’innovation et à la création entrepreneuriale. C’est la vocation de l’école de transformer le potentiel des jeunes en richesse culturelle, artistique et économique pour les sociétés où ils grandissent.
La réalisation de l’Objectif 4 des Objectifs de Développement Durable exige une remobilisation des États et une nouvelle dynamique que l’UNESCO peut insuffler à 7 ans du terme de l’Agenda 2030, y compris à travers un rapprochement plus évident de ses commissions nationales avec les ONG, les acteurs éducatifs et les associations des parents d’élèves.
Merci Madame la présidente