Jusqu’à présent, à Kinshasa, les enfants âgés de plus de 14 ans en attente de jugement étaient placés par la justice dans le quartier pour enfants de la Prison Centrale de Makala. Une nouvelle mesure va permettre d’évoluer vers des solutions alternatives plus conformes à la justice restaurative.
Malgré les efforts déployés pour désengorger ce pavillon, le nombre d’enfants croît en effet à un rythme exponentiel, détériorant les conditions d’emprisonnement des enfants. Plusieurs organisations, dont le BICE, avaient déjà soulevé le fait que ce cadre ne remplissait ni les conditions minimum requises d’hébergement, ni les conditions d’encadrement nécessaires à une réinsertion durable des jeunes.
Après une réflexion commune, les juges pour enfants de RDC se sont prononcés en faveur d’une justice restaurative, qui privilégie les mesures socio-éducatives au placement préventif de 3 mois.
Cette initiative permettra de développer la mise en œuvre d’autres alternatives, telles que le placement sous l’autorité des parents, l’assignation sous la surveillance des parents, la médiation ou encore le placement dans une famille d’accueil ou dans une institution privée agréée à caractère social.
La RDC fait partie des 9 pays qui participent au programme Enfance sans barreaux du BICE, développé en Amérique latine et en Afrique.
L’initiative, qui entre en vigueur fin mars 2013, nous a été communiquée par le juge Mputu Ilua Daudet, Président du tribunal pour enfants de Kinshasa, qui interviendra dans le cadre du congrès international sur la justice juvénile du BICE au mois de juin prochain.
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Le BICE se réjouit de cette décision qui va dans le sens d’une meilleure application des droits élémentaires des enfants.