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Justice des mineurs : une charte pour les journalistes d’Amérique latine

 

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Le 4ème séminaire latino-américain du programme Enfance sans barreaux a réuni plus de 300 personnes au Pérou du 1er au 3 avril 2014 et a permis de rédiger une charte pour un traitement médiatique plus équitable des mineurs en conflit avec la loi.

Mieux respecter les droits de tous les mineurs

La charte régionale « Adolescents en conflit avec la loi pénale et moyens de communication : Préoccupations et Défis » (consultable ici en espagnol) a été élaborée durant ce séminaire par 60 représentants des medias, des milieux universitaires, des institutions juridiques et de la société civile de 11 pays d’Amérique latine. Les signataires y expriment leur inquiétude concernant la stigmatisation des enfants en conflit avec la loi par les medias. Ils s’engagent à adopter un langage respectueux des droits et de la dignité de ces enfants, ainsi qu’à mobiliser les réseaux en ce sens dans leurs pays respectifs.

Une plateforme constructive sur la justice juvénile

Interventions d’experts et de professionnels de terrain, dialogue et échanges d’expériences ont par ailleurs marqué ce séminaire intitulé « Vers une vision réparatrice des systèmes de réinsertion socio familiale pour les enfants en conflit avec la loi ». La manifestation s’inscrivait dans le cadre de notre programme « Enfance sans barreaux ». Elle était organisée en partenariat avec deux organisations membres du BICE au Pérou : Cometa (Compromiso desde la Infancia y la Adolescencia) et Opa (Observatorio de las Prisiones de Arequipa).

Un plaidoyer pour une justice réparatrice

Le ministre péruvien de la justice, Daniel Figallo Rivadeneyra, est intervenu en clôture du séminaire, en lien avec l’actualité du pays puisqu’un plan national de prévention et d’accompagnement des enfants en conflit avec la loi (2013–2018) vient d’être mis en place au Pérou. Le message délivré était clair et en accord avec l’ensemble des échanges de ces trois journées : il est primordial aujourd’hui d’illustrer mieux auprès de la société et des autorités combien l’application d’une justice réparatrice plutôt que répressive favorise une véritable réinsertion socio-familiale et professionnelle des enfants en conflit avec la loi.

Pour aller plus loin :

« La justice réparatrice est principalement axée sur la déjudiciarisation, les alternatives à la privation de liberté et les mesures de réinsertion familiale, sociale et professionnelle. Plusieurs études ont démontré l’inefficacité de la privation de liberté, surtout pour les enfants en conflit avec la loi. Il est également prouvé que la prison ne joue pas, dans la majorité des cas, son rôle pédagogique et que, pire encore, elle abime plus qu’elle ne corrige. La privation de la liberté favorise la récidive, réduit le potentiel de résilience de l’enfant et compromet ses chances de réinsertion socioprofessionnelle. Même si la privation de liberté est prévue par la Convention relative aux droits de l’enfant comme mesure de dernier ressort pour une durée aussi brève que possible, elle devrait être une mesure qui relève de l’exception et non du principe. »

Extrait de la déclaration finale du Congrès international du BICE sur la justice juvénile en 2013.

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