Dans un premier temps, le Professeur Manciaux (Nancy) a esquissé les courants porteurs dont a émergé la résilience, en s’appuyant sur trois courants convergents : l’observation de la vie humaine, qu’elle soit clinique ou non professionnelle, la littérature profane comme les romans et les biographies, et la réflexion scientifique. Il est notamment intéressant de constater que les histoires de résilience – sans mentionner ce mot – abondent dans les littératures du monde, surtout dans des périodes historiques difficiles, comme par exemple chez Charles Dickens.
L’importance de l’attachement de l’enfant a été développée par Michel Manciaux, qui a souligné combien la fragilité humaine peut devenir une force de vie si elle est bien assumée. Il a insisté sur l’importance de l’éthique au quotidien, en terminant avec la notion de visée éthique selon Ricoeur : « La visée de la vie bonne avec et pour autrui, dans des institutions justes ».
Stefan Vanistendael du BICE à Genève a prolongé la réflexion en expliquant que la résilience s’observe à partir des cheminements de vie qui nous surprennent en bien. Il a développé l’importance d’un regard sur l’autre qui cherche le potentiel et les ressources de la personne au-delà de ses seuls problèmes. Il existe une démarche pragmatique pour chercher du sens, facteur essentiel de la résilience, en explorant tous les liens positifs, petits et grands, qui peuvent exister entre une personne et la vie autour d’elle, entre autres par le récit de vie, les responsabilités adaptées, les projets, la beauté, ou la spiritualité chrétienne qui est une invitation à se lier toujours plus profondément à la vie.
Si vous souhaitez en savoir plus sur la résilience, nous vous invitons à découvrir les essais de Stefan Vanistaendel publiés par le BICE : Droits de l’enfant et résilience, La résilience ou le réalisme de l’espérance, Résilience et Spiritualité.
La prochaine conférence prévue dans le cycle « Enfance et Quête de Sens » aura lieu le jeudi 7 juin 2012 à l’Institut Catholique de Paris et portera sur la vision comparée de l’enfance par le prisme du christianisme et du bouddhisme.