Le séminaire de formation sur la bientraitance s’est achevé mercredi matin, à Bruxelles. Organisé par le BICE, il a réuni durant dix jours quelque 25 responsables de programmes. Ils ont été rejoints mercredi 23 janvier par le grand public pour une matinée d’échanges.
« Méthodes diverses, approche commune » : tel était le thème de cette rencontre dédiée à l’accompagnement des enfants victimes d’abus. Quatre programmes d’action ont été présentés au public. Mis en œuvre en partenariat avec le BICE, ils permettent, chacun à leur manière, d’aider les enfants exploités, maltraités ou abusés sexuellement.
Les différentes interventions ont souligné que la prise en charge doit toujours s’adapter à la culture et aux traditions des victimes. Pourtant, les projets s’appuient sur un credo commun : favoriser une approche globale de l’enfant, travailler en lien étroit avec les parents et la famille, permettre à l’enfant d’être acteur de sa reconstruction en l’aidant à définir son projet de vie.
En Inde (avec l’organisation Aina Trust) et au Pérou (avec le Cedapp), les projets s’adressent non seulement aux enfants, mais également aux pères et mères de famille. Il s’agit de les sensibiliser aux bénéfices d’une éducation non violente, de les former à la bientraitance, de les encourager à envoyer leurs enfants à l’école. Ainsi, le bénéfice des actions menées touche toute la famille, et, au-delà, la communauté ou le village.
>>> Téléchargez l’exposé d’Aina Trust présenté lors de la matinée d’échanges (en anglais).
Vidéo sur la bibliothèque-ludothèque Cedapp (en espagnol).
A Moscou, un centre spécialisé dans l’accompagnement d’enfants abusés sexuellement accueille en permanence quelque 170 enfants. Une initiative comme celle-ci est rarissime en Russie. Les autorités russes s’attachent essentiellement à punir les coupables, et laissent de côté les soins et le soutien nécessaires aux victimes. Grâce au travail mené par le centre Ozon, organisation partenaire du BICE, les enfants sont écoutés et choyés.
Des centaines de jeunes filles travaillent à Lomé comme portefaix : elles louent leurs bras et leurs têtes pour porter des bagages ou des marchandises dans les marchés de la ville. Livrées à elles-mêmes, particulièrement vulnérables, et subissent bien souvent des sévices sexuels. Pour leur venir en aide, le BNCE-Togo (Bureau national catholique de l’enfance) les accueille dans un centre de stabilisation. Elles reçoivent un accompagnement psycho-social, et préparent leur réinsertion dans la société.
>>> Téléchargez l’exposé du BNCE-Togo présenté lors de la matinée d’échanges (en français).
Cette matinée d’échanges a permis au public présent de voir l’importance et l’efficacité des programmes soutenus par le BICE. Chacun a pu prendre conscience que les solutions proviennent toujours de ceux qui agissent sur le terrain. Hommage leur soit rendu.
Le séminaire en chiffres :
- 10 jours de formation
- 25 représentants d’ONG partenaires, et travaillant sur des programmes de bientraitance des enfants
- 4 continents représentés
- -40 : c’est l’écart de température entre les pays d’origine de nos partenaires africains et la température bruxelloise durant ce séminaire !
Photos © A. Leite
