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Rapport 2022 des Nations unies sur la mortalité infantile dans le monde
"Levels & Trends in Child Mortality", report 2022 des Nations Unies © Unicef
Publié le

Monde. Un enfant ou un jeune décédé toutes les 4,4 secondes en 2021

Les agences des Nations unies viennent de publier un rapport sur la mortalité infantile dans le monde et ses causes. Des pertes de vie immenses qui pourraient pour la plupart être évitées.

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Dans un rapport publié le 10 janvier 2023, le Groupe interinstitutions des Nations unies pour l’estimation de la mortalité infantile estime qu’en 2021, 5 millions d’enfants dans le monde ont perdu la vie avant leur cinquième anniversaire, dont la moitié au cours du premier mois de vie. Pour les 5-24 ans, ce chiffre s’élève à 2,1 millions. Ce qui représente au total un enfant ou jeune décédé toutes les 4,4 secondes.

Des décès qui pourraient être en grande partie évités

« Ces pertes de vie sont immenses, intolérables et pourraient être évitées pour la plupart, précisent les Nations unies. Des progrès sont possibles avec une volonté politique plus forte et des investissements ciblés dans un accès équitable aux soins de santé primaires pour chaque femme et chaque enfant. » Car, selon le rapport, les principales causes de décès des bébés de moins d’un mois sont les naissances prématurées et les complications pendant le travail. Au-delà des 28 premiers jours, les maladies infectieuses comme la pneumonie, la diarrhée, le paludisme représentent la plus grande menace. Le manque d’accès à des soins de qualité, aux vaccins, à une alimentation adaptée et à l’eau potable s’avèrent donc être les principaux responsables. Et la pandémie de covid-19, en perturbant notamment les campagnes de vaccinations (plus grand recul continu depuis 30 ans) et l’accès aux soins de santé primaires, n’a fait qu’aggraver la situation. Avec des inégalités fortes selon les régions.

Des chances de survie très différentes selon le lieu de naissance

Ainsi, bien que le taux mondial de mortalité ait diminué de 50 % chez les enfants de moins de cinq ans depuis le début du siècle, et de 36 % chez les 5-24 ans, les avancées se sont réduites depuis 2010. Et sont quasi inexistantes entre 2020 et 2021. À tel point, s’alarme le rapport, que si les tendances actuelles se poursuivent, 54 pays ne parviendront pas à atteindre la cible des Objectif de développement durable sur ce sujet. « Si des mesures rapides ne sont pas prises pour améliorer les services de santé, près de 59 millions d’enfants et de jeunes mourront avant 2030. »

Les enfants continuent en effet d’avoir des chances de survie très différentes selon leur lieu de naissance. Pour ne donner qu’un exemple. Les enfants nés en Afrique subsaharienne sont soumis au risque le plus élevé de décès infantile au niveau mondial. Un risque 15 fois plus élevé que celui des enfants d’Europe et d’Amérique du Nord.

« Partout, les enfants ont besoin de systèmes de soins de santé primaires solides »

 « Partout, les enfants ont besoin de systèmes de soins de santé primaires solides qui répondent à leurs besoins ainsi qu’à ceux de leur famille, afin que – quel que soit leur lieu de naissance – ils prennent le meilleur départ et aient espoir en l’avenir », soulignent les agences de l’ONU.

Ajoutons que le rapport a aussi identifié des déficiences dans les données disponibles. Cela pourrait compromettre l’impact des politiques et des programmes destinés à améliorer la survie et le bien-être des enfants.

En savoir plus : Levels & Trends in Child Mortality. Report 2022, United Nations Inter-Agency Group for Child Mortality Estimation

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