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Centre Peder en RDC -Ecole Filles
© Peder
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Promouvoir l’égalité entre filles et garçons en RD Congo

Dans le cadre du programme Écoles sans murs, nos partenaires en RDC expérimentent des ateliers de « masculinité positive ». Une façon de rétablir l’égalité entre les garçons et les filles, trop souvent discriminées par rapport à l’éducation. Mais aussi de réparer des dysfonctionnements familiaux qui causent décrochage et échec scolaires.

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Deux partenaires du BICE en République démocratique du Congo, Ghovodi et de Peder, expérimentent, dans le cadre du programme Écoles sans murs, des ateliers de ≪ masculinité positive ≫. Leur objectif : lutter contre les inégalités entre les filles et les garçons, mais aussi ramener dans les familles l’harmonie dont les enfants ont besoin pour mener à bien leur scolarité et grandir sereinement. Une initiative dont Bene Kimathe de Ghovodi a été à l’origine en 2012. ≪ Nous cherchions à lutter contre les violences intrafamiliales sans pointer du doigt les hommes. Bien qu’on parle de masculinité positive, notre démarche cherche surtout à rapprocher les membres de la famille pour que tous en sortent gagnants. ≫

Cheminer vers l’égalité filles-garçons

Plus que de simples ateliers, il s’agit d’un véritable parcours, qui commence par des discussions au sein de groupes séparés d’hommes et de femmes, sur diverses thématiques comme la répartition des tâches ménagères, l’affectation des ressources, l’éducation des enfants…

À l’issue de ce premier cycle, hommes et femmes se retrouvent pour confronter leurs visions et définir des engagements pour l’avenir, engagements qu’ils prennent solennellement devant leur communauté lors d’une cérémonie de clôture. Un suivi est ensuite prévu pour s’assurer que les familles s’y tiennent.

Réfléchir à un accès équitable à l’éducation

Au lieu d’agir sur les conséquences des discriminations, comme la déscolarisation des filles, poursuit Bene, nous agissons sur les normes sociales qui en sont les causes. Cela permet d’opérer des changements au niveau familial qui se répercutent au niveau communautaire. Nous travaillons par exemple sur la répartition des tâches ménagères. Culturellement, celles-ci incombent aux filles qui s’en acquittent après l’école, parfois jusque très tard. Ce qui les empêche de faire leurs devoirs et nuit à leur concentration en classe. Une égale répartition des tâches résout en partie les inégalités d’accès à l’éducation. Même chose pour la répartition des ressources. Bien des parents qui ont les moyens de payer la scolarisation de leurs enfants n’en font pas une priorité, ou pas une priorité pour leurs filles. Nous amenons le couple à gérer l’argent du ménage pour le bien de tous ses membres.

Un précieux outil de médiation

L’approche a tout de suite séduit les équipes de Peder. ≪ Nous gérons des centres pour les enfants en rupture familiale, explique son coordinateur, Thomas d’Aquin Rubumbura. Une de nos activités consiste à rapprocher les enfants de leurs familles. Ces ateliers permettent d’apporter des solutions à la violence intrafamiliale qui, plus que la pauvreté, pousse les enfants à fuir. Ils vont chercher auprès des bandes la chaleur qu’ils ne trouvent pas chez eux.

Cette méthode facilite le travail de médiation familiale car elle offre un espace de parole libre. ≪ Les participants se passionnent pour les discussions, poursuit Thomas d’Aquin. Nous observons des changements au niveau des familles avant même la fin du parcours. ≫ Une liberté de parole appréciée également par les groupes de jeunes qui fréquentent les centres du Peder. ≪ Les ateliers leur donnent l’occasion de découvrir que d’autres vivent les mêmes réalités qu’eux.

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