Faire cesser les violences contre les enfants, l’enjeu majeur de l’avenir
Le BICE et 15 autres organisations se sont rassemblés pour lancer un “appel mondial à rendre visible l’invisible” pour rappeler les conséquences dramatiques à titre personnel mais aussi à titre générationnel des violences contre les enfants.
Ils ont conjointement appelé le Secrétaire général des Nations Unies à inclure l’élimination de toutes les formes de violence à l’égard des enfants comme objectif réalisable et pierre angulaire des Objectifs de Développement Durable, qui succéderont en 2015 aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).
Plaidoyer pour un meilleur enregistrement des naissances en Afrique
Mieux enregistrer les enfants à la naissance en Afrique est un enjeu majeur pour l’application des droits de l’enfant dans cette région. Les dizaines de millions d’enfants non enregistrés à l’échelle du continent sont en effet beaucoup plus difficiles à identifier, voire à retrouver en cas d’enlèvement, de traite ou d’exploitation par le travail… et ils sont également victimes à bien d’autres égards.
Par exemple, la détermination de l’âge exact de l’enfant et de l’application ou non de mesures adaptées en matière de justice juvénile devient un véritable casse-tête en l’absence d’identité enregistrée avec date de naissance.
Le BICE est intervenu oralement au nom de son réseau de membres en Afrique sur ce sujet, en proposant cinq mesures claires pour faciliter au niveau local cette procédure indispensable.
Dialogue avec la nouvelle Rapporteuse spéciale sur les formes contemporaines d’esclavage
Lors d’un dialogue interactif avec Mme Urmila Bhoola, nommée récemment Rapporteuse spéciale sur les formes contemporaines d’esclavage jusqu’en 2017, le BICE a plaidé pour que certains points deviennent de véritables priorités. Ainsi, la servitude domestique, qui peut dans certains cas être assimilée à une forme contemporaine d’esclavage.
Le BICE a également insisté sur la nécessité de travailler plus en concertation avec le Rapporteur spécial sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme, tant les deux sujets sont liés.
Enfin, le BICE a mis en avant la nécessité d’impliquer la nouvelle Rapporteuse spéciale dans l’élaboration prévue d’un instrument juridiquement contraignant pour réguler les activités des entreprises, afin de s’assurer que les défis liés aux formes contemporaines d’esclavage sont bien pris en compte.
Surveiller les recommandations du Conseil des droits de l’Homme à la Côte d’Ivoire, la RD Congo et le Togo
Le dispositif d’Examen Périodique Universel somme chaque pays de présenter régulièrement son bilan en matière de droits de l’Homme (et donc de droits de l’enfant). C’est l’occasion pour les ONG comme le BICE de faire entendre du terrain les voix alternatives aux rapports officiels.
Dans ce cadre, en septembre dernier, le BICE a pu faire remonter directement un certain nombre d’alertes et de recommandations de ses membres concernés (DDE-CI pour la Côte d’Ivoire, BNCE-RDC et BNCE-Togo) concernant les problèmes d’application des droits fondamentaux des enfants, notamment en matière de justice des mineurs dans les trois pays.
Interpellation du gouvernement du Pérou sur les conditions de détention des mineurs en conflit avec la loi
Le BICE et deux de ses organisations membres au Pérou, COMETA et OPA, ont exprimé leurs inquiétudes quant au non-respect des droits des adolescents privés de liberté dans ce pays. Un Plan national pour la prévention et le traitement des mineurs en conflit avec la loi a bien été adopté assez récemment, mais son financement reste aujourd’hui très inadéquat.
En conséquence, les conditions les plus élémentaires de respect des droits de ces adolescents continuent à être bafouées. Des exemples concrets de ces situations inacceptables ont été exposés et des recommandations formulées.