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Festival Enfances dans le monde. Concours de critique

Les deux gagnantes du concours de critique de films documentaires organisé dans le cadre du festival Enfances dans le monde ont été désignées fin mai par un jury de professionnels. Découvrez ci-dessous leurs textes.

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Amélie Le Pourvéer en 4e dans l’établissement Saint-Yves Sacré-Cœur La Salle à Saint-Brieuc et Malak Akrama en 1re au lycée Saint-Vincent-de-Paul à Paris sont les grandes gagnantes ex-aequo du concours de critique de films organisé par le BICE et soutenu par le magazine Phosphore et la radio RCF. Un grand bravo à elles !

Les critiques portaient toutes sur le film School of Hope

C’est le film School of Hope de Mohamed El Aboudi qui avait été choisi pour être au cœur de cet exercice journalistique. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’a laissé aucun des jeunes critiques insensibles. « School of Hope est un film m’ayant énormément touché malgré mes visionnages précédents de films sur des enfants prêts à tout pour étudier. Compassion, tristesse, pitié, telles sont les différentes émotions que j’ai ressenties », écrit le lycéen Marc-Antoine Costa. Quand Rose Herben en 4e note : « Ce film se passe au Maroc, les prises de vue sont magnifiques, on découvre la culture de ce pays, mais aussi l’envie et le combat des enfants pour aller étudier. Le scénario cependant est vraiment long, lent, monotone… On peut même parfois s’ennuyer… Sûrement car nous ne sommes pas habitués à ce rythme de vie. »

Ce documentaire raconte en effet le quotidien d’un jeune instituteur et de ses élèves issus de tribus nomades, isolées dans les vastes étendues désertiques de l’est de l’Atlas. Il avait été sélectionné par le BICE pour l’édition 2021 de son festival de films documentaires sur les droits de l’enfant Enfances dans le monde. C’est d’ailleurs dans le cadre de ce festival destiné aux collégiens et lycéens que le BICE a proposé aux élèves participants de se lancer dans l’écriture d’une critique.

Sensibilisation des jeunes aux droits de l’enfant

« Lors du festival, nous constatons le plaisir des élèves à échanger autour des documentaires, leur thématique, la façon dont ils ont été tournés, les droits de l’enfant auquel ils font référence, les émotions qu’ils suscitent etc. Nous trouvions intéressants cette année de leur proposer d’aller encore plus loin en mettant leur réflexion par écrit. C’était aussi l’occasion pour eux de découvrir et de travailler sur un style d’écriture particulier, la critique de films », explique Véronique Brossier, directrice de la communication au BICE.

Ainsi, après une présélection par les établissements de trois critiques par classe, le jury, composé de Stéphanie Gallet, rédactrice en chef Culture et Société chez RCF Radio, David Groison, directeur des publics + 12 ans chez Bayard Presse, Pascale Kramer, écrivaine et romancière, chargée de mission pour la programmation du festival et Véronique Brossier, a désigné les deux lauréates. Encore bravo à Amélie Le Pourvéer et Malak Akrama. Félicitations à tous les participants. Et un grand merci à leurs professeurs et à nos partenaires !

Article dans le magazine Phosphore

Critiques des deux gagnantes !

Malak Akrama, lycée Saint-Vincent-de-Paul, Paris 13e

School of Hope est un film documentaire retraçant le quotidien de tribus nomades du haut plateau de l’Atlas. La place de l’enfant est très importante pour ces tribus, ils les aident à, par exemple, surveiller le bétail ou encore aller chercher de l’eau. Ces familles se battent pour éduquer leurs enfants du mieux qu’elles peuvent. Elles décident ainsi de construire une école afin que les enfants puissent étudier sans devoir aller en ville. Ce documentaire a été réalisé par Mohamed El Aboudi, et produit par Lamia Chraibi.

Ce film est, dans la technique, relativement bien réalisé. Le paysage marocain de l’Atlas nous transporte. Cependant il a souvent l’air scénarisé, les personnages ont l’air d’acteurs et les dialogues ne paraissent pas toujours naturels.

Ce film m’a pourtant beaucoup touchée, car il nous montre bien que l’école est inaccessible pour certains. L’école de ces enfants est à 12 kilomètres et ces jeunes font ce chemin aller-retour tous les jours. Certains résistent, d’autres abandonnent. Ces tribus se battent tous les jours pour rester dans leur territoire malgré la sécheresse et la pauvreté résultant du problème climatique. Ces problèmes climatiques sont d’ailleurs bien abordés, car nous voyons que ces enfants ne boivent pas à leur soif. Ils puisent dans les dernières gouttes d’eau pour étancher leur soif. Ces images fendent le cœur, et sont loin de la réalité de la ville, où il y a de l’eau partout, même trop. Ce film nous permet de nous dire que tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. L’espoir de cette jeunesse, de ces enfants qui veulent apprendre et devenir médecin, avocat, ou encore instituteur. Ils en rêvent. Un espoir qui ne va pas sans tensions, car lorsqu’un enfant est à l’école, il ne peut pas travailler aux côtés de sa famille.

Enfin ce film nous montre à quel point Mohamed El Aboudi est un réalisateur humaniste. Dans l’école de l’espoir, il nous filme bien les laissés-pour-compte de la société, les oubliés.

Amélie Le Pourvéer, collège Saint-Yves Sacré-Cœur La Salle à Saint-Brieuc

School of Hope est un documentaire de Mohamed El Aboudi sorti en 2021. Ce documentaire montre la vie très complexe des habitants de vastes étendues désertiques de l’Est des montagnes au Maroc. Il montre la vie dans un endroit énormément touché par la sécheresse.

On voit la vie des élèves, particulièrement de Mohamed qui doit faire une dizaine de kilomètres pour aller à l’école, de Fatima qui veut étudier mais ses parents s’y opposent et de Miloud qui, lui, veut devenir enseignant mais son père ne veut pas car il veut que son fils travaille en tant que berger.

Pour être honnête je n’ai pas aimé ce film. Je trouve qu’il y avait autant d’action que Hugo Lloris a mis de buts dans sa carrière… Mais malgré ça, ce documentaire reste touchant comme par exemple lorsqu’on voit Mohamed partir tôt le matin pour faire plusieurs kilomètres à pied, à dos d’âne ou encore en vélo pour aller à l’école.

Certaines scènes sont tellement touchantes que l’on pourrait avoir une poussière dans l’œil. Là­ bas les enfants sont motivés pour aller à l’école comme Miloud qui accepte la proposition de son père, qui est d’aller à l’école uniquement quelques jours dans le mois. Chez nous (en France) les enfants seraient heureux s’ils devaient ne pas aller à l’école ou y aller uniquement quelques jours dans le mois. Là où vivent ces gens, il n’y a absolument rien. Lorsque le point d’eau de la région s’assèche, les habitants doivent faire plusieurs dizaines de kilomètres pour trouver de l’eau. L’eau est aussi dure à trouver que ses lunettes lorsqu’on les a sur les yeux. Mais on la cherche tant bien que mal. Lorsqu’ils trouvent enfin de l’eau, ils se disputent tels des frères et sœurs pour savoir qui aura la dernière mousse au chocolat mais cette fois c’est pour le dernier seau d’eau. Le documentaire a été tourné en immersion ce qui nous a permis de voir que l’instituteur était plus courageux que les princes dans les contes de fées, il vit avec des conditions de vie terrible…

Même si ce n’est PAS DU TOUT mon genre de film je reconnais qu’il est touchant, cela nous montre la vie des personnes vivant dans d’autres pays. Mais le film était tout de même très ennuyant…

 

 

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