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Enfance sans violences Géorgie

Géorgie. Briser le cycle de violences

Dans le cadre de ce projet de trois ans (2022-2024), plus de 4 600 enfants et parents seront sensibilisés. Et 60 enfants victimes ou auteurs de violence seront pris en charge afin de rompre le cycle de violences. La formation de professionnels pour une meilleure prise en charge est également prévue. Le projet se déploiera à Tbilissi, Batoumi et Zougdidi.

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Depuis son indépendance de l’Union Soviétique en 1991, la Géorgie est l’un des pays qui a entamé le plus de réformes, notamment en faveur de la protection de l’enfance. Malheureusement, les budgets font défaut pour appliquer ces nouvelles mesures et les professionnels sont insuffisamment formés.

Une famille sur cinq confrontée à une grande pauvreté

Une grande partie des enfants vivent dans des familles confrontées à une grande pauvreté : une sur cinq ne dispose pas du minimum pour vivre, une situation encore aggravée depuis la pandémie.

Enfin, les comportements vis-à-vis des violences faites aux enfants restent toujours alarmants. Plus de la moitié de la population estime ces violences acceptables, 69 % des enfants subissent des méthodes disciplinaires maltraitantes*.

Le projet du BICE pour briser le cycle de violences

Prévu sur trois ans, le projet se déploie, avec notre partenaire local Public Health Foundation of Georgia (PHF) en plusieurs volets.

En matière de prévention des violences et des comportements à risque

  • Développer un programme de prévention pour les enfants âgés de 5 à 7 ans autour de trois outils méthodologiques :  un guide pour les enfants ; un guide pour leurs parents ; un guide pour les enseignants. Ce programme sera mené et évalué dans trois écoles pilotes de Tbilissi auprès de 120 enfants et 120 familles. 40 enseignants seront formés à sa mise en œuvre.
  • Diffuser une campagne digitale d’information et de sensibilisation sur une pratique sûre d’Internet et des réseaux sociaux.
  • Renforcer les compétences de 60 travailleurs sociaux des services municipaux de Tbilissi, de Batoumi et de Zougdidi sur la prévention primaire et secondaire des violences envers les enfants.
  • Organiser un mini festival de films documentaires pour sensibiliser des enfants âgés entre 13 et 17 ans aux droits de l’enfant.

Les bénéficiaires ciblés

Bénéficiaires directs :

  • 2 720 enfants sensibilisés
  • 40 enfants victimes de violence accompagnés
  • 20 enfants en conflit avec la loi accompagnés
  • 200 parents accompagnés vers des pratiques parentales bienveillantes
  • 2 000 parents sensibilisés
  • 60 travailleurs sociaux des services municipaux de Tbilissi, de Batoumi et de Zougdidi formés
  • 40 enseignants formés

Bénéficiaires indirects :

  • 9 000 enfants à risque de violences
  • 24 représentants des autorités locales : Agence du service social, ministère de l’Éducation, Centre pour la prévention de la criminalité du ministère de la Justice, bureau du Défenseur public, ministère des Affaires intérieures, bureau du Procureur
  • 6 OSC locales.
  • Diffuser une campagne digitale d’information et de sensibilisation sur les signes de violence, la conduite à tenir et les démarches à suivre pour près de 2 000 parents qui pensent que leur enfant a subi des violences sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram et YouTube).
  • Mettre en œuvre un service de consultation pour au moins 200 parents identifiés comme à risque de violence envers leurs enfants. Les accompagner vers des pratiques parentales bienveillantes.
  • Superviser les engagements de la Géorgie au titre du Partenariat mondial pour mettre fin à la violence contre les enfants
  • Renforcer le réseau local et national des partenaires pour aboutir à une prévention plus efficace de la délinquance et des violences impliquant des enfants.

En matière d’accompagnement des enfants victimes de violence

  • Accompagner sur les plans psychologique, juridique et social, en coopération avec les services sociaux et la police, au moins 60 enfants victimes de violence, y compris de nature sexuelle, ou en conflit avec la loi. Une action menée en présentiel, par téléphone et online.

En matière de partage des bonnes pratiques de prévention et d’accompagnement

  • Visite d’étude en France avec les autres partenaires du projet

*Enquête MICS de l’Unicef 2018-2019

Histoire de vie

Mariam avait 12 ans lorsqu’elle a été abusée par son père, tout juste sorti de prison. Ce dernier osait dire que c’était « pour la soigner ». Elle s’en est confiée à l’éducateur social qui suivait la famille. Avec le soutien de PHF, elle a pu être auditionnée selon le protocole NICHD* afin que cette épreuve soit la moins traumatisante possible : des questions ouvertes pour libérer sa parole, un entretien filmé pour qu’elle n’ait pas à répéter son histoire. Aujourd’hui, Mariam vit dans une famille d’accueil et est suivie par une psychologue de PHF qui l’aide à sortir de la détresse et de la culpabilité dans laquelle elle est plongée.

*Le protocole d’audition du NICHD (National Institute of Child Health and Human Development) est une technique d’audition qui a pour vocation de recueillir le témoignage des enfants témoins et victimes dans les meilleures conditions

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