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Idées reçues sur l’abus sexuel – mieux comprendre pour mieux combattre

Dans le cadre de notre prochain congrès international consacré à l’abus sexuel des enfants, nous vous proposons aujourd’hui de découvrir quelques idées reçues sur le sujet. Quelques questions pour mieux comprendre ce fléau et mieux le combattre.  

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  • « L’abus sexuel est un phénomène marginal touchant peu d’enfants »

FAUX

1 enfant sur 5 dans le monde est victime d’abus sexuel avant l’âge de 18 ans. Ces chiffres seraient sous-estimés, notamment à cause du tabou qui entoure ce drame. L’abus sexuel concerne tous les pays et tous les milieux sociaux.

(Source : (Etude du laboratoire de recherche familiale, université du New Hampshire, et OMS, groupe de travail contre l’exploitation et l’abus sexuel)

  • « Les violences sexuelles sont majoritairement le fait de prédateurs agressant des enfants qu’ils ne connaissent pas »

FAUX

Dans 85% des cas, l’abus sexuel est commis par un membre de la famille ou un proche de l’enfant. Ainsi, le danger est plus important au domicile familial, à l’école ou dans tout cercle de proximité qu’il ne l’est à l’extérieur de ce cercle. Bien souvent, les agresseurs semblent équilibrés et au-delà tout soupçon. Il n’existe pas de profil-type d’agresseur sexuel, ni de catégorie de population particulièrement touchée.

(Source : Association Internationale des victimes de l’inceste)

  • « Les agresseurs sont parfois des femmes, parfois aussi des enfants. »

VRAI

Il arrive que des mères abusent de leurs enfants. Dans 2 à 4% des cas, les auteurs d’abus ou de violences sexuels sont des femmes. Par ailleurs, 24% des auteurs de violences sexuelles sur mineurs ont moins de 18 ans : frères et sœurs, élèves de la même école, petit(e) ami(e), etc.

(Source : rapport Impact des violences sexuelles de l’enfance à l’âge adulte, Association Mémoire Traumatique et Victimologie)

  • « Une personne victime d’abus sexuel peut ensuite vivre une vie normale, sans être enfermée dans son statut de victime et/ou reproduire le schéma à son tour »

VRAI

La résilience est possible pour chaque enfant et adolescent. Mais les victimes d’abus ou de violences sexuelles doivent être prises en charge, accompagnées et soignées.

Un suivi médico-psychologique, l’amour et la confiance retrouvée avec autrui, le processus judiciaire constituent des facteurs de reconstruction non négligeables.

On entend parfois que certains enfants victimes reproduisent plus tard les actes qu’ils ont subis.

Il n’y a pas de fatalité : les enfants agressés ne sont heureusement pas des agresseurs en puissance.

Toutefois, une victime non soignée, insuffisamment accompagnée peut rester prisonnière de ce qu’elle a vécu et peut avoir tendance à reproduire sur d’autres les actes subis durant l’enfance.

  • « Il ne faut pas prendre au sérieux tout ce que racontent les enfants, même s’il s’agit d’histoires à caractère sexuel. »

FAUX

Les enfants sont rarement en mesure d’inventer des violences telles que l’abus sexuel, l’inceste, le viol…

La parole d’un enfant, aussi difficile soit-elle à entendre, doit être prise en compte. Victime avérée ou potentielle, l’enfant doit pouvoir trouver en l’adulte une oreille attentive, lui faisant confiance.

Des processus médico-légaux et expertises psychologiques, une enquête judiciaire permettront de déterminer la nature de l’accompagnement et des démarches à entreprendre face à ce type de parole venant d’un enfant.

Renseignements sur le congrès du BICE

Inscription au congrès

Ce congrès s’inscrit dans notre programme 2015-2018 de lutte contre l’abus sexuel, dont sont victimes des millions d’enfants dans le monde.

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