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© Yao Agbetse - BICE
Publié le

Justice juvénile : des pratiques réparatrices qui fonctionnent

Un bilan encourageant de l’année écoulée, qui met en lumière des expériences innovantes sur la justice juvénile, comme au Togo. 

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Le bilan en fin de deuxième année du programme Enfance sans barreaux (ESB) vient d’être dressé par le BICE et ses partenaires de terrain. Une année riche d’activités dans les 9 pays d’Afrique et d’Amérique latine faisant partie de ce programme sur la justice juvénile coordonnée par le BICE.

Près de 8 500 personnes impactées par le programme Enfance Sans Barreaux en année 2

Plus de 3 300 enfants et adolescents ont pu bénéficier d’un accompagnement direct des équipes, ainsi que 3600 personnes dans leur entourage familial.

Ce programme vise également un travail avec les acteurs de la justice tels que les officiers de police, les magistrats, les juges, mais aussi les travailleurs sociaux des centres fermés et ouverts. Ainsi 1 470 professionnels travaillant dans le domaine de la justice juvénile ont participé aux activités du programme ESB.

Le travail de partenariat avec les médias a eu à son tour un effet multiplicateur dans la sensibilisation de milliers de personnes sur les bénéfices des mesures alternatives à l’emprisonnement des enfants.

Une deuxième année qui confirme l’efficace et l’importance de continuer ce programme qui prône des pratiques réparatrices et des activités socio-éducatives pour et avec les enfants en conflit avec la loi, en collaboration avec leur famille et communauté.

L’exemple du Togo : mise en place d’auto-évaluations comportementales

L’un des axes du travail mené par les équipes de notre partenaire togolais, le BNCE-Togo, consiste à surveiller la présence d’enfants et d’adolescents dans les lieux de détention et de travailler avec les responsables de ces lieux. L’objectif est d’assurer le respect des conditions de garde des enfants : la séparation avec les adultes, le respect des conditions d’hygiène, l’accès à la nourriture et aux soins de santé, aux activités socioéducatives, mais également de faciliter la communication entre l’enfant détenu et sa famille.

Pour cette deuxième année du programme ESB, cependant, une nouvelle activité a été mise en place par les équipes locales. Il s’agit de donner aux enfants et adolescents la possibilité de faire leur propre évaluation en ce qui concerne leur attitude pour ainsi identifier les raisons qui motivent les bons et mauvais comportements.

Une activité impliquant l’enfant dans sa réinsertion

Dans ce processus, chaque enfant doit dresser un bilan sur son comportement au cours du mois écoulé. Ensuite, les enfants, à tour de rôle, peuvent s’exprimer sur le comportement de leurs camarades. A la fin de ces deux étapes de l’évaluation, les enfants prennent des engagements sur les points à améliorer pour le mois suivant.

L’évaluation comportementale a été mise en place depuis quelques mois et porte déjà ses fruits : les enfants identifient des modèles de comportements, des personnes de références et de valeurs à imiter et ceux à éviter. Ils expérimentent aussi les connaissances acquises tels que le respect des règles, la culture de l’esprit de créativité, de coopération, de compétitivité, d’équipe, de fair-play…

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