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Enfants au Mali
Le conflit au Mali a entraîné la fermeture de plus de 1000 écoles.
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Les enfants au Mali, premières victimes du conflit

Fin juin, la 43e session du Conseil des droits de l’homme a de nouveau permis au BICE et au BNCE-Mali de rappeler l’impact du conflit sur les enfants au Mali.

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La situation des enfants au Mali est alarmante. Le conflit a un impact dévastateur sur les enfants. Ils sont tués, déscolarisés, victimes de violences sexuelles. Parmi les attaques les plus meurtrières, souvenons-nous de celle survenue à Ogossagou (Cercle de Bankass – Région de Mopti) le 23 mars 2019. Elle avait fait au moins 160 morts dont 110 enfants et 65 blessés dont 22 enfants selon la direction régionale de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille (DRPFEF) de Mopti.

Les enfants au Mali sont déscolarisés

Concernant l’éducation, la fermeture de plus de 1 000 écoles est à déplorer. Les enfants déscolarisés de force sont exposés au recrutement par les groupes extrémistes. Mais aussi à la traite des enfants et aux mariages forcés et précoces. La situation conflictuelle risque ainsi de s’accompagner d’une crise sociale de la jeunesse malienne. Et le Mali se prive de la formation de son capital humain indispensable pour son développement.

Le BICE et le BNCE-Mali ont souligné la nécessité pour les autorités maliennes d’adopter un dispositif juridique plus efficace pour lutter contre le mariage d’enfants.

Abus et violences sexuels

Autre source d’inquiétude : les abus sexuels subis par les filles et les garçons, et l’impunité des auteurs, comme l’a souligné l’Expert indépendant dans son rapport. Le gouvernement n’a toujours pas adopté le projet de loi contre les violences basées sur le genre près de trois ans après sa finalisation. « Il se prive ainsi d’une réponse normative essentielle de lutte contre les violences sexuelles », ont déploré le BICE et BNCE-Mali.

Code de protection de l’enfant

Enfin, le BICE et le BNCE-Mali ont exprimé leur préoccupation concernant le Code de protection de l’enfant de 2002. Ce dernier qui a fait l’objet de relecture n’est toujours pas adopté. La non-adoption du Code prolonge indûment l’imbroglio juridique autour de cet instrument capital de protection des droits des enfants maliens.

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