X
Publié le

Lutte contre l’abus sexuel en Russie

 

Soutenir

Grâce au projet « Droit de parole » en Russie, plusieurs dizaines de professionnels viennent d’être formés à des approches et pratiques innovantes dans le domaine du recueil de la parole et de la thérapeutique des enfants victimes d’abus sexuels.

En Russie, l’abus sexuel est encore un thème tabou dans la société. Mais la médiatisation de certains cas a permis de porter une plus grande attention à ce sujet et les enfants qui en sont victimes commencent à être encouragés à s’exprimer.

Le chemin parcouru dans des pays tels que la France sur ce tabou de l’abus sexuel intéresse donc aujourd’hui de nombreux médecins et travailleurs sociaux, demandeurs de formations pour les aider à mieux accompagner les jeunes victimes.

En partenariat avec La Voix de l’Enfant (France) et le Centre de réhabilitation sociale Otradnoïe, a ainsi eu lieu à Moscou cet été le deuxième séminaire de formation prévu au programme de « Droit de parole : prévenir la violence / l’abus sexuel et promouvoir des procédures psycho-judiciaires adaptées aux enfants en CEI ».

Lors de cette formation, Jeanne BRUN de l’Association Interprofessionnelle de Soins et de Prévention des Abus Sexuels (AISPAS) de Saint-Etienne, et Odile MAURICE, de l’association Voix de l’Enfant sont notamment intervenues auprès de la quarantaine de psychologues et travailleurs sociaux réunis. La psychologie des victimes et des agresseurs, les méthodes de réhabilitation psychologique des victimes, les thérapies de groupe, individuelles, familiales et le recueil de la parole de l’enfant constituaient le riche programme de ces journées.

A l’issue de cette formation, 94% des participants prévoient de mettre en pratique les contenus appris. Ces professionnels représentent une grande partie des centres de réhabilitation sociale des différents arrondissements de Moscou, ce qui promet une diffusion très large des pratiques évoquées.

Il est à noter que même si la Russie accorde une importance nouvelle à la protection de l’enfance, comme en témoigne la « Stratégie Nationale de l’action en faveur de l’enfance 2012-2017 », le travail n’est pas facilité par la rupture croissante entre l’Etat et les acteurs de la société civile, avec l’adoption de nouvelles lois rendant le travail des ONG sur le terrain très difficile (en savoir plus) . Les institutions de l’Etat sont donc les principaux organismes relais pour faire avancer la cause des enfants victimes d’abus sexuel. Nous oeuvrons au quotidien pour renforcer nos liens avec celles-ci.

Photo © BICE

Image Enveloppe

    et sur...