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Premier bilan positif du programme d’ateliers pour les mères au Népal

 

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Dans le cadre d’un projet-pilote, 20 femmes ayant subi elles-mêmes des violences ont participé à un programme d’ateliers de groupe visant à promouvoir leurs compétences et ressources parentales, afin de mieux cerner un futur projet d’aide à la parentalité dans ce pays.

Basé sur le modèle développé par le Centre Exil à Barcelone, ce programme a été adapté au contexte népalais suite à une étude menée en août 2011 par les chercheurs et praticiens du projet sur la situation des femmes et de leur relation avec leurs enfants.

Le programme d’ateliers a eu un impact très positif. Il a permis notamment :

  • Une meilleure compréhension entre les mères et leurs enfants. Les mères sont désormais plus sensibles à ce que vivent leurs enfants et ont développé de l’empathie envers eux. Ils partagent ensemble beaucoup plus de moments de complicité ;
  • Une amélioration du self-control (comportement violent) et une meilleure gestion des situations conflictuelles par des stratégies non-violentes ;
  • La  prise de conscience de leurs comportements violents passés. Des conséquences positives en résultent sur  leurs pratiques éducatives actuelles ;
  • Un renforcement des sentiments de confiance en soi et de sécurité.

De nombreuses raisons expliquent les résultats observés. Les ateliers de groupes ont permis aux mères de se rassembler, d’échanger et de réfléchir pour la première fois à leurs expériences en tant que mères dans un cadre  supervisé. Les ateliers leur ont donné l’opportunité d’analyser la manière qu’elles ont d’exprimer leur amour à leurs enfants et de juger si leurs pratiques sont bonnes ou mauvaises.

Les participantes ont toutes subi des violences physiques, psychologiques ou sexuelles. L’analyse des situations difficiles qu’elles vivent actuellement au niveau émotionnel (dont l’affection, le respect et l’empathie constituent des éléments fondamentaux) ont permis des prises de conscience et le changement.

Les ateliers reposent sur la dynamique de groupe : le partage entre les membres du groupe a permis de réduire le sentiment d’isolement, de stigmatisation, de culpabilisation, d’incompétences et de frustration. Le groupe devient « soutenant » et permet aux femmes de prendre conscience des différentes formes de violence qu’elles ont subies dans leur environnement familial, communautaire et culturel.

A partir de leurs expériences, de leurs combats, de leurs forces, de leurs limitations, les femmes sont encouragées à participer activement en étant au centre du processus de changement. Elles comprennent que les expériences du passé ne vont pas nécessairement se répéter.

Les résultats de l’évaluation de la mise en œuvre des ateliers sont publiés dans le Rapport d’impact du programme.

Ces résultats seront très utiles dans la mise en place d’un projet à plus large échelle au Népal, pays où les violences domestiques sont malheureusement très répandues.

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