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RDC - Aide lutte contre Coronavirus
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RDC – “Leurs vies ressemblent à une succession d’événements malheureux”

Pour protéger les enfants les plus vulnérables dans ce contexte de pandémie mondiale, le BICE s’attache à répondre aux besoins spécifiques que lui remontent ses partenaires en Afrique et en Amérique latine.

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En République démocratique du Congo (RDC), déjà très affectée ces derniers mois par les épidémies de rougeole, de choléra et d’Ebola, le BICE finance ainsi l’achat de savon et de tanks d’eau. Il soutient également ses trois partenaires locaux, Gewevuca, Ghovodi et Peder, dans la diffusion auprès de la population des bonnes pratiques d’hygiène pour éviter la propagation du virus.

Besoins sanitaires vitaux non satisfaits pour 3,3 millions d’enfants en RDC

Ces actions mises en œuvre lors de l’épidémie d’Ebola sont ainsi relancées et étendues. « Elles sont essentielles dans ce pays dont le système de santé déjà défaillant a été mis à mal par les épidémies précédentes et dans lequel le manque d’accès à l’eau salubre et aux produits d’hygiène est dramatique », explique Marie-Laure Joliveau, chargée de mission au BICE. Quelque 3,3 millions d’enfants auraient, en effet, des besoins sanitaires vitaux non satisfaits, selon l’Unicef (estimations mars 2020).

Selon Lebon Labene de Gewevuca, qui intervient dans les régions du Sud et du Nord-Kivu, les familles qu’ils accompagnent sont de plus en plus inquiètes et épuisées. « Leurs vies ressemblent à une succession d’événements malheureux : l’insécurité, la guerre, les catastrophes naturelles (message d’alerte concernant l’éruption volcanique), Ebola, la famine… et aujourd’hui le coronavirus. C’est dur. Le Covid-19 est en plus à l’origine de certaines mesures très contraignantes – confinement ou isolement – très difficiles à vivre pour les plus démunis. Surtout qu’elles ne sont pas accompagnées de mesures palliatives. »

Ebola, toujours active

En RDC, une majorité de la population vit en effet de l’emploi informel, au jour le jour. Elle a besoin de son « gagne-pain journalier » pour pouvoir se nourrir. « Le ralentissement ou la suspension des activités est vraiment un coup dur. Souvent les gens ne comprennent pas d’ailleurs car ils n’ont pas accès à l’information. Ils ne savent rien sur cette nouvelle maladie, ni sur comment et pourquoi se protéger. La situation est donc particulièrement déséquilibrée et confuse entre une petite couche sociale informée et capable de s’en sortir financièrement et le reste de la population qui s’expose à la contamination pour pourvoir survivre. »

Autre inquiétude : Ebola, après un court répit en mars, est toujours active en RDC. « Des cas ont été confirmés à Goma et Beni au Nord-Kivu et à Kukavu au Sud-Kivu. Il y a deux morts cette semaine. » Dans ce contexte, l’action des trois associations, Gewevuca, Ghovodi et Peder, est primordiale. Elles informent les communautés sur les gestes barrières, notamment par le biais d’affiches en langues locales. Mettent à leur disposition des kits hygiéniques de protection (eau, savon, désinfectants, gants…). Et fournissent, au plus démunis, une aide alimentaire.

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