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RENFORCER LA PROTECTION DES ENFANTS AU CAMBODGE
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Renforcer la protection des enfants au Cambodge

La Rapporteuse spéciale pour le Cambodge a insisté devant le Conseil des droits de l’homme sur la nécessité de renforcer la protection des enfants.

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Soutenue par le BICE et son partenaire Opérations Enfants du Cambodge (OEC), la Rapporteuse spéciale pour le Cambodge a insisté devant le Conseil des droits de l’homme sur la nécessité de renforcer les mécanismes de protection des enfants au Cambodge.

La Rapporteuse spéciale pour le Cambodge, Rhona Smith, a remis son rapport sur le pays lors de la 39ème session du Conseil des droits de l’homme. Elle y souligne les défaillances en terme de protection des enfants et plaide pour un système institutionnel global en faveur des enfants.

Défaillances des mécanismes

Le BICE alerte l’ONU depuis de nombreuses années sur la situation des enfants au Cambodge. Son partenaire local, OEC, créé en 1996, intervenait initialement auprès des enfants dont l’un des parents a été victime des mines et des orphelins du HIV/sida. Il a étendu depuis son champ d’action à la déscolarisation, la santé, au handicap… Il est ainsi en première ligne pour plaider en faveur de la protection des enfants les plus vulnérables.

Les accès à l’école et à la santé trop fragiles

Dans la même logique, l’experte de l’ONU a souligné des défaillances dans de nombreux registres. Son rapport rappelle que le système scolaire est gangréné par la corruption et la fraude aux examens. Mais aussi que de nombreux enfants, handicapés ou nés de parents vietnamiens, sont interdits d’école. Le BICE soutien également OEC pour faciliter l’accès à l’école des enfants de 10 villages reculés de la province de Sihanoukville, eux aussi souvent laissés en marge.

En matière de santé, des points positifs ont été recensés : la disparition de la rougeole, l’amélioration de l’accès aux soins qui à fait diminuer la mortalité infantile et juvénile, les vaccinations contre le papillomavirus qui favorisent la lutte contre le cancer du col de l’utérus pour les jeunes filles, et l’accès aux thérapies antivirales qui limitent les risques de transmission du VIH-sida de la mère à l’enfant. Mais, la malnutrition infantile reste très préoccupante, notamment dans les zones rurales.

Une Justice juvénile qui se cherche

Rhona Smith a salué la promulgation de la loi sur la justice pour mineurs en 2016. Elle insiste cependant pour que le droit national soit mis en conformité avec la Convention relative aux droits de l’enfant et les standards internationaux, notamment en matière de fixation de l’âge minimum de la responsabilité pénale, d’audition des enfants témoins, du traitement des enfants auteurs d’infractions et de la détention avant jugement.

Quant à la prise en charge des enfants victimes de maltraitances au sein de leur communauté ou de leur famille, elle est confuse. Un plan d’action présenté par le Gouvernement constitue un pas dans la bonne direction, mais les victimes restent trop souvent dans le foyer avec l’auteur des violences qui n’est pas traduit en justice.

Pour un système institutionnel global en faveur de l’enfance

Pour le BICE et son partenaire, comme pour la rapporteuse spéciale, l’enjeu est de favoriser l’émergence d’une conscience institutionnelle en faveur de l’enfance. Trop souvent ce sont les ONG qui suppléent aux faiblesses des systèmes étatiques.

La Rapporteuse spéciale a recommandé que la politique nationale de protection sociale 2016-2025 forme qualitativement des travailleurs sociaux et assure leur présence dans chaque commune, notamment dans les comités communaux pour les femmes et les enfants.

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