L’abus sexuel, un sujet tabou et douloureux
De récentes études sur le phénomène indiquent qu’un enfant sur 5 a subi des violences sexuelles avant l’âge de 18 ans. (Source : Étude du laboratoire de recherche familiale, université du New Hampshire, et OMS, groupe de travail contre l’exploitation et l’abus sexuel).
L’abus sexuel touche les enfants de tous les pays et de tous les milieux sociaux, brisant la dignité de millions d’enfants et d’adolescents chaque année.
Le sujet est comme couvert d’une chape de plomb : dans 85 % des cas, l’abus sexuel est commis par un membre de la famille ou une personne du cercle de confiance de l’enfant. (Source : Protecting Children against sexual abuse, Council of Europe – A comprehensive approach).
Ainsi, rares sont les cas déclarés aux autorités : déni, amnésie traumatique, ou encore peur de dénoncer un membre de la famille découragent les victimes de s’adresser aux autorités judiciaires.
Dans plus de 8 cas sur 10, l’abus sexuel se répète durant plusieurs années et s’accompagne de violences psychologique et physique. (Source : AIVI, manifeste des victimes d’inceste) En France, une étude réalisée en 2014 auprès d’adultes ayant subi des violences sexuelles révèle que plus d’une victime sur deux avait moins de 11 ans au moment des faits. (Source : Mémoire traumatique et victimologie, rapport 2015 : « impact des violences sexuelles à l’âge adulte »)
Pourquoi un congrès pour lutter contre le fléau de l’abus sexuel ?
Le congrès international du BICE « L’abus sexuel des enfants : mécanismes de protection et résilience » visait à mieux faire respecter les droits des enfants et à mieux accompagner les enfants victimes pour favoriser la résilience.
Le 20 mai 2015, le congrès du Bureau International Catholique de l’Enfance a réuni des partenaires de terrain, membres du réseau du BICE, experts du sujet, représentants gouvernementaux et medias.
Le but de cet événement était de :
- Approfondir les causes et conséquences de l’abus sexuel
- Présenter des « bonnes pratiques » d’accompagnement validées et évaluées
- Faciliter la mutualisation des connaissances entre les organisations de terrain, le milieu universitaire et les pouvoirs publics
- Formuler un ensemble de recommandations que les organisations pourront utiliser dans leur stratégie de plaidoyer aux niveaux national, régional et international
- Contribuer à une sensibilisation des medias et du public, notamment en France.
Déclarations finales du congrès sur l’abus sexuel :