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favoriser l'accès à l'éducation au Bénin
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Bénin. « Je ne veux surtout pas arrêter d’apprendre »

À Akotomey au Bénin, 68 enfants issus de familles rurales particulièrement vulnérables sont scolarisés dans une école gérée par ESAM et financée en grande partie par le BICE.

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« Je suis tellement contente d’aller à l’école comme les autres, avec mon kaki [uniforme, NDLR] et toutes les fournitures scolaires nécessaires. Je suis en CE1, je travaille du mieux que je peux pour aller en CE2. Je ne veux surtout pas arrêter d’apprendre. » Cette jeune écolière fait partie des 68 enfants de 6 à 14 ans scolarisés dans la « Maison de l’enfance » à Akotomey, dans la région de Bopa au sud-ouest du Bénin. Cette école élémentaire est gérée par notre partenaire ESAM et bénéficie du soutien du BICE, qui finance notamment les salaires des deux enseignants et du directeur.

Des actions pour favoriser la scolarisation des enfants

Située dans une zone rurale, elle accueille des enfants issus de familles particulièrement démunies. Des enfants qui n’auraient pas accès à l’éducation autrement, en raison de l’éloignement des établissements publics et du coût de ceux-ci. « Bien que la gratuité de la scolarité ait été votée par le gouvernement, cette décision n’est toujours pas appliquée dans les écoles publiques. Ici, certaines familles n’ont rien. Elles ne peuvent pas supporter ce coût supplémentaire. Notre école est donc entièrement gratuite et nous apportons aux familles des aides complémentaires. Toujours en vue de favoriser la scolarisation des enfants. Et pour éviter que les enfants n’aillent travailler, notamment dans les champs, », explique notre partenaire.

Dans ce contexte d’extrême pauvreté, ESAM et le BICE ont ainsi distribué en début d’année scolaire des uniformes, chaussures et autres vêtements, ainsi que des fournitures scolaires. « Cela n’a pas réjoui que nos enfants bénéficiaires, nous aussi parents étions émerveillés. Nos enfants, aujourd’hui à l’école, comme les autres dont les conditions de vie sont meilleures, c’est incroyable. Un grand merci », témoigne un parent. Les élèves les plus en difficulté reçoivent aussi un appui alimentaire, sous forme de petit déjeuner. À la récréation de 10h. « En plus de lutter contre la malnutrition, cela participe à assurer le maintien des enfants à l’école. C’est un soulagement pour les parents de savoir qu’ils bénéficient d’un petit déjeuner sur le temps scolaire. Et cela permet aux enfants de rester concentrer en cours », précise notre partenaire.

Sensibiliser les parents contre le travail des enfants

Parallèlement, afin de permettre aux enfants d’étudier dans de bonnes conditions, ESAM mène des actions de sensibilisation auprès des parents. L’occasion de leur rappeler que l’accès à l’éducation est un droit universel et qu’il est important de soutenir leurs enfants dans leur scolarité. « Ce soutien passe notamment par le fait de ne pas les noyer sous le travail domestique ou agricole le soir et le week-end. Nous expliquons aux parents que la priorité pour leurs enfants doit être l’école. Parce que cela les éloigne des violences, de la traite ou autres formes d’exploitation et que cela leur permet de construire leur avenir », explique ESAM.

Aider les plus démunis à développer une activité génératrice de revenus

Enfin, la pauvreté étant la première cause du décrochage scolaire, le projet soutient le développement d’activités génératrices de revenus par 25 parents. Les plus démunis. Après avoir défini le projet de chacun en fonction de ses possibilités et de ce dont il dispose (terrain, matériel, savoir-faire…), une courte formation sur la gestion d’une mini-entreprise a été organisée au début de l’année. Et le matériel nécessaire au lancement des différentes activités distribué en avril.

Depuis, chacun se concentre sur son nouveau travail, suivi par un conseiller d’ESAM. Certains préparent l’atassi, un plat typique à base de haricot et de riz. D’autres, l’amon soja, un fromage à base de soja, ou encore l’akassa, une pâte à base de maïs cuit. Puis vendent leurs préparations devant chez eux ou au marché. D’autres parents se sont tournés vers l’élevage de volailles ou la culture de manioc et de maïs. « Nous sommes contents ; les premiers retours sont positifs. Bien sûr, pour ceux qui ont choisi l’agriculture, nous attendons impatiemment les premières récoltes », conclut notre partenaire.

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