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Lituanie - violence
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Contre la violence. Informer et libérer la parole

En Lituanie, Petras, comme près de 350 autres enfants de 7 à 17 ans, a suivi un atelier de prévention de la violence proposé en milieu scolaire par notre partenaire local, Children Support Centre*.

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Petras** a 9 ans. Il vit en Lituanie près de Vilnius. Victime de violence sexuelle de la part d’un adolescent, il est suivi par un psychologue. Et c’est ce psychologue qui, connaissant l’existence des ateliers de prévention de la violence proposés en milieu scolaire par le partenaire du BICE, Children Support Centre, lui a recommandé d’y participer.

Faire connaître aux enfants les différentes formes de violence

Ces rencontres, mises en place de l’élémentaire au lycée, ont comme principal objectif de faire connaître aux enfants et adolescents les différentes formes de violence (maltraitance, violences physiques, psychologiques, abus sexuels, cyberviolence), afin qu’ils sachent les identifier. Les animateurs, tous psychologues, leur apprennent aussi comment réagir et à qui demander de l’aide s’ils sont victimes ou témoins de violence. « Ces ateliers libèrent la parole. Et permettent aux jeunes d’échanger sur ces sujets sensibles. C’est important. Car, si un jour ils sont confrontés à la violence, ils auront certainement plus de facilités à en parler, à se défendre », explique notre partenaire local.

Briser l’isolement des victimes de violence

Pour les enfants victimes, ces ateliers permettent aussi de briser leur isolement et de rehausser leur estime d’eux-mêmes. Et cela, sans pour autant qu’ils parlent de leur propre vécu. « Dès la préadolescence, le groupe de pairs joue un rôle dans la construction de l’identité de chacun. Le fait, pour une victime, de constater que les violences, et en particulier sexuelles, la protection de l’enfant sont des sujets importants aux yeux des autres jeunes l’aide à se sentir soutenu par ce groupe. C’est important car cela participe à son chemin vers la résilience », explique notre partenaire.

C’est ce qui s’est passé pour Petras. Au début de l’atelier, le jeune garçon était timide, anxieux et solitaire. Très silencieux. Mais il écoutait attentivement l’animateur et les autres enfants. Petit à petit, il a participé aux jeux, aux activités de dessin, aux échanges ; tout en bénéficiant d’un soutien particulier de la part du psychologue qui encadrait l’atelier. Cela l’a aidé à se sentir davantage intégré au groupe, épaulé, moins seul.

Une bande dessinée pour lutter contre les violences sexuelles

Mis en place en Lituanie depuis 2020, 2e année du programme de lutte contre la violence à l’égard des enfants***, ces ateliers ont déjà accueilli près de 350 participants de 7 à 17 ans. Malgré la pandémie de covid-19. « Une partie sest déroulée en ligne ; cela a bien fonctionné. Les retours sont très positifs. » Pour chaque rencontre, les animateurs de Children Support Centre s’adaptent à l’âge des enfants. Pour ne donner qu’un exemple. Alors qu’ils privilégient l’outil vidéo avec les adolescents, ils utilisent davantage le dessin pour les élèves en élémentaire.

Cette année, l’association a notamment travaillé sur une bande dessinée. « Elle comprend trois histoires sur les violences sexuelles, la façon de les prévenir et de les signaler. Dans la 1re histoire, c’est un adulte qui commet les violences, dans la 2e, un enfant et dans la dernière, cela se passe via Internet. L’abus sexuel est le sujet le plus difficile à aborder. Passer par la BD et des activités interactives autour de ce support fonctionne bien avec les plus jeunes… Cela leur permet aussi de revenir sur ce document plus tard, s’ils en ressentent le besoin », conclut notre partenaire.

*Centre de soutien aux enfants

**Pour des raisons de confidentialité, nous avons modifié le prénom.

***Ce programme initié par le BICE se déploie dans neuf pays en Afrique, Amérique latine et Europe.

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