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Projet Enfance sans Barreaux 3 - accompagnement des mineurs en conflit avec la loi au Togo
© T.P. / BICE

Enfance sans Barreaux 3. Le travail mené au Togo

Pour cette troisième phase, le projet Enfance sans Barreaux concentre ses actions sur l’accompagnement social et la réinsertion professionnelle des enfants auteurs d’infraction et libérés. Et ce, en partenariat avec les services publics.

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Déjà dégradées par les conséquences économiques et sociales de la covid-19, les conditions de vie des familles se sont encore précarisées en raison de la hausse des prix des biens de première nécessité et des carburants du fait de la guerre en Ukraine. Selon la Banque mondiale, 37,6 % des habitants vivent en situation de pauvreté multidimensionnelle (septembre 2022).

Sur le plan juridique, des avancées sont à noter, grâce entre autres au plaidoyer mené dans le cadre d’Enfance sans Barreaux 2. Des instruments tels que la Politique nationale du bien-être de l’enfant 2019-2030 et la Stratégie nationale de la justice pour enfants 2021-2025, mais aussi l’ouverture à Lomé du Centre d’Accès au Droit et à la Justice pour Enfant (CADJE) fin 2020 s’inscrivent dans une démarche de justice juvénile réparatrice. Malheureusement, leur faible dotation en ressources humaines et financières fragilise leur plein développement.

En outre, le rapport d’évaluation du projet « Amélioration de l’accès à la justice pour les enfants au Togo 2016-2020 » mis en œuvre par l’Unicef et soutenu par l’Union européenne a indiqué que :

  • la mise en œuvre effective des mesures alternatives à la privation de liberté requiert la mise en place d’une stratégie d’insertion professionnelle des enfants dans les centres de réinsertion ou en famille et leur installation à la fin de leur formation ;
  • une coordination efficiente des activités sur le terrain, à travers la mise en place d’un cadre formalisé sur la base d’un arrêté interministériel accompagné de la mise en œuvre de moyens, est un gage d’un bon fonctionnement.

Le projet Enfance sans Barreaux 3

Dans cette perspective, le BNCE-Togo perfectionne depuis octobre 2022 ses activités psychosociales, de suivi de réinsertion et d’appui technique à la nouvelle direction du CADJE en vue de s’assurer que les pratiques socio-éducatives et réparatrices impactent réellement les enfants et leurs familles.

Les bénéficiaires ciblés

Bénéficiaires directs :

  • 300 enfants ayant été en conflit avec la loi (dont environ 10 % de filles) de 14-17 ans accompagnés (270 en réinsertion, et 30 soutenus dans une activité génératrice de revenus – AGR)
  • 20 jeunes de 18-21 ans bénéficiaire du projet Enfance sans Barreaux 2 en fin de formation soutenus en installation professionnelle
  • 270 parents soutenus dans leur parentalité dont 108 également dans l’approche résilience
  • 15 autorités publiques sollicitées par le plaidoyer
  • 10 OSC sensibilisées et renforcées lors du plaidoyer
  • 32 acteurs de la justice renforcés dans leur technique de travail intérêt général (TIG) et dans le soutien à la parentalité et à la psycho-éducation

Bénéficiaires indirects :

  • 300 membres de l’entourage des enfants sensibilisés à leur tour via les parents bénéficiaires
  • 500 personnes du grand public sensibilisées lors de la couverture des évènements par les médias et par le centre de documentation et la page web sur la justice juvénile du BICE et la page ad hoc du BNCE
  • 25 fonctionnaires informés des avancées du programme Enfance sans Barreaux via des restitutions.

Nos actions pour favoriser la réinsertion des enfants en conflit avec la loi libérés

Prévu sur trois ans, le projet se déploie en plusieurs volets.

Renforcement des compétences et accompagnement des partenaires et de leurs réseaux pour l’aboutissement du plaidoyer national 

Formations en ligne, rencontres avec les acteurs de la justice et les autorités, diffusion de publications existantes, élaboration d’un rapport alternatif au Comité des droits de l’enfant.

Développement d’un site web sur la justice juvénile 

Création et animation d’un site togolais dédié, animation des réseaux sociaux.

Capitalisation des pratiques socio-éducatives de réinsertion des jeunes

  • Participation à la Rencontre régionale à Abidjan de renforcement des pratiques sur la résilience, le soutien à la parentalité et les groupes de psycho-éducation.
  • Formations sur la méthode psycho-éducative post carcérale, la parentalité responsable, l’approche résilience en direction de différents publics (32 travailleurs sociaux, acteurs du CADJE et de l’action sociale régionale à Lomé et d’acteurs sociaux étatiques à Atakpamé). Suivi des acteurs formés par le biais notamment de 20 rencontres.
  • Accompagnement avec les équipes formées de 160 familles à Lomé et 110 à Atakpamé et appui direct à l’organisation de 80 ateliers de parentalité et de 80 ateliers de psychoéducation.
  • Co-animation de 18 groupes de résilience de 6 enfants ayant été en conflit avec la loi, avec 2 directions préfectorales de l’action sociale.

Soutien au lancement d’activités génératrices de revenus et développement de groupes d’adolescents entrepreneurs à Lomé et Atakpamé

  • Formation, à Lomé, du BNCE-Togo sur le développement et le suivi participatif des AGR selon l’approche Association villageoise d’épargne et de crédit (AVEC).
  • Création, structuration et suivi dégressif de 10 groupes d’adolescents entrepreneurs formés à la gestion économique d’AGR et l’épargne (5 par groupe).
  • Organisation de formations et suivi sur l’élevage de volailles et de petits bétails et lancement de 30 adolescents dans le domaine.
  • Installation professionnelle artisanale de 20 autres jeunes.

Co-organisation et participation, à Lomé, à la conférence régionale de clôture du projet et au lancement de la Déclaration de Lomé pour retracer l’engagement et le bilan de EsB avec des perspectives futures sur le travail en matière de justice juvénile en Afrique.

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