X
Enfance sans barreaux 3 projet de réinsertion professionnelle des enfants en conflit avec la loi en Côte d'Ivoire
© T.P. / BICE

Enfance sans Barreaux 3. Le travail mené en Côte d’Ivoire

Pour cette troisième phase, le projet Enfance sans Barreaux concentre ses actions sur l’accompagnement social et la réinsertion professionnelle des enfants auteurs d’infraction libérés. Et ce, en partenariat avec les services publics.

Soutenir

Depuis quelques années, des avancées législatives sont à saluer dans le domaine de la justice pour mineurs en Côte d’Ivoire. Un ensemble de mesures alternatives à la détention des enfants en conflit avec la loi, parmi lesquelles la transaction et le travail d’intérêt général (TIG), sont désormais consacrées suite à la révision du Code de procédure pénale en 2018 et du Code pénal en 2019. Le TIG a même été entériné par un décret du 26 mai 2021 déterminant ses modalités d’exécution.

Toutefois, malgré ces efforts, se pose la question de l’amélioration de la réinsertion des enfants en conflit avec la loi après leur libération. Les réitérations sous un faux nom se développent par manque de suivi éducatif et la menace du recrutement djihadiste pèse sur les enfants libérés. En effet, depuis 2018, la Côte d’Ivoire, subit régulièrement des menaces et des attaques terroristes à ses frontières avec le Mali et le Burkina Faso.

En parallèle, depuis 2020, le pouvoir d’achat des familles s’est dégradé. Le processus de relance initié par le gouvernement après 2011 a été freiné par la pandémie de covid-19. À laquelle s’ajoute depuis, l’effet combiné des aléas climatiques sur le rendement des cultures vivrières, la guerre en Ukraine et l’inflation.

Le projet Enfance sans Barreaux 3

Au regard d’une situation sécuritaire et socio-économique instable, DDE-CI, partenaire du BICE en Côte d’ivoire, entend ainsi accompagner la réinsertion socio-professionnelle des enfants auteurs d’infraction. Et jouer sa part dans la construction d’une Côte d’Ivoire plus démocratique.

Les bénéficiaires ciblés

Bénéficiaires directs :

  • 230 enfants en conflit avec la loi (dont environ 10 % de filles) soutenus lors de leur réinsertion (100 par le TIG, 100 par des activités socio-éducatives et 30 par une formation à la gestion d’activités génératrices de revenus – AGR).
  • 100 parents soutenus dans leur parentalité et 50 parmi eux aussi dans l’approche résilience
  • 15 autorités publiques sollicitées par le plaidoyer
  • 10 organisations de la société civile sensibilisées et renforcées lors du plaidoyer
  • 37 acteurs de la justice renforcés dans leur technique de TIG (12) ou dans le soutien à la parentalité et à la psycho-éducation (15) ou dans la gestion d’une activité génératrice de revenus (10)
  • 30 étudiants fonctionnaires de l’Institut National de Formation Judiciaire (INFJ) sensibilisés à l’utilisation de l’approche résilience dans le cadre de la justice réparatrice

Bénéficiaires indirects :

  • 200 membres de l’entourage des enfants sensibilisés à leur tour via les parents bénéficiaires
  • 500 personnes du grand public sensibilisées lors de la couverture des événements par les médias, par le centre de documentation et la page web sur la justice juvénile du BICE
  • 200 étudiants renforcés grâce à la coopération avec l’INFJ
  • 25 fonctionnaires informés des avancées du projet via des restitutions.

Nos actions pour favoriser la réinsertion des enfants en conflit avec la loi libérés

Prévu sur trois ans, le projet se déploie en plusieurs volets.

Renforcement par le BICE des compétences des partenaires et de leurs réseaux pour l’aboutissement du plaidoyer national 

Formations en ligne, rencontres, développement des partenariats, diffusion de publications existantes, élaboration d’un rapport alternatif à l’Examen périodique universel du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

Renforcement de la pratique des TIG 

Soutien à la coordination du service des TIG au sein des tribunaux pour enfants du Plateau et de Yopougon à Abidjan, formation et appui de 10 travailleurs sociaux et de 2 juges sur la mise en œuvre des TIG.

Capitalisation des pratiques socio-éducatives de réinsertion des jeunes 

  • Co-organisation et participation à la Rencontre régionale à Abidjan de renforcement des pratiques sur la résilience et le soutien à la parentalité.
  • Formations sur la méthode psycho-éducative post carcérale, la parentalité responsable, l’approche résilience en direction de différents publics (étudiants fonctionnaires, travailleurs sociaux, acteurs de la justice…). Suivi des acteurs formés et ateliers de mutualisation des pratiques.
  • Appui direct aux travailleurs sociaux étatiques pour la mise en œuvre de 8 ateliers de parentalité responsable en faveur de 100 parents et 100 enfants. Supervision dégressive de DDE-CI de ces agents.
  • Organisation de 5 sessions résilience pour 50 enfants en conflit avec la loi et leurs parents avec des agents du Service de protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse.

Développement de groupes d’adolescents entrepreneurs

  • Formation, à Lomé, de DDE-CI sur le développement et le suivi participatif des AGR selon l’approche Association villageoise d’épargne et de crédit (AVEC).
  • Organisation de formations pour 10 travailleurs sociaux en éducation financière et de 10 jeunes soutenus par DDE-CI.
  • Organisation d’une formation avicole en direction de 30 jeunes suivie d’un accompagnement dans le lancement de leur activité.

Participation, à Lomé, à la conférence régionale de clôture du projet et au lancement de la Déclaration de Lomé pour retracer l’engagement et le bilan de EsB avec des perspectives futures sur le travail en matière de justice juvénile en Afrique.

Image Enveloppe

    et sur...