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Enfance sans barreaux 3, projet en RDCongo de réinsertion professionnelle des enfants en conflit avec la loi
© BNCE-RDC

Enfance sans Barreaux 3. Le travail mené en RD Congo

Pour cette troisième phase, le projet Enfance sans Barreaux concentre ses actions sur l’accompagnement social et la réinsertion professionnelle des enfants auteurs d’infraction et libérés. Et ce, en partenariat avec les services publics.

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Une longue succession de conflits, d’instabilités et de troubles politiques ont conduit la République démocratique du Congo à une crise humanitaire aussi sévère que persistante, à laquelle s’ajoutent des déplacements massifs de population. La RDC est l’un des cinq pays les plus pauvres au monde selon la Banque mondiale qui estime qu’« en 2021, près de 64 % de la population, soit 60 millions de personnes, vivait avec moins de 2,15 dollars par jour ». 

C’est dans ce contexte difficile que nombre d’enfants, dont les besoins sont souvent ignorés et les droits fréquemment violés, s’éloignent de leur famille. Fréquentent de plus en plus la rue. Certains développent alors des mécanismes de survie, parmi lesquels le vol et la violence, pour s’affirmer dans un milieu dangereux. Lorsqu’ils sont arrêtés, ces mineurs en conflit avec la loi sont placés dans des prisons telles que la prison de Makala à Kinshasa, des lieux qui ne les aident pas à préparer leur réinsertion. À leur sortie, il est fréquent qu’ils retombent dans la précarité et récidivent.

Le projet Enfance sans Barreaux 3

Face à cette réalité, le BICE et son partenaire local, le BNCE-RDC, ont choisi de développer dans cette nouvelle phase du projet Enfance sans Barreaux les activités psychosociales en direction des jeunes et de leurs parents. Sont ainsi renforcés les ateliers de résilience pour les enfants ayant été en conflit avec la loi et les ateliers de parentalité responsable pour leurs familles. Ces actions seront couplées avec un suivi à domicile. Le projet prévoit aussi d’accompagner les jeunes dans le développement de nouveaux types d’activités génératrices de revenus pour diversifier et répondre aux besoins du marché.

Les bénéficiaires ciblés

Bénéficiaires directs :

  • 285 enfants ayant été en conflit avec la loi (dont environ 10 % de filles) soutenus lors de leur réinsertion : 90 par le travail d’intérêt général (TIG), 150 par des activités socio-éducatives et 45 par une activité génératrice de revenus
  • 150 parents soutenus dans leur parentalité dont 60 parmi eux également dans l’approche résilience
  • 15 autorités publiques sollicitées par le plaidoyer
  • 10 organisations de la société civile sensibilisées et renforcées lors du plaidoyer et la capitalisation
  • 32 acteurs de la justice renforcés dans leur technique de TIG (12) ou dans le soutien à la parentalité et à la psycho-éducation (20)
  • 10 leaders communautaires renforcés et accompagnés dans le soutien à la parentalité et à la psychoéducation

Bénéficiaires indirects :

  • 200 membres de l’entourage des enfants sensibilisés à leur tour via les parents bénéficiaires
  • 200 personnes du grand public sensibilisées lors de la couverture d’événements par les médias et par le centre de documentation et la page web sur la justice juvénile du BICE
  • 25 fonctionnaires informés des avancées du programme Enfance sans Barreaux via des restitutions.

Nos actions pour favoriser la réinsertion des enfants en conflit avec la loi libérés

Prévu sur trois ans, le projet se déploie en plusieurs volets.

Renforcement des compétences et accompagnement des partenaires et de leurs réseaux pour l’aboutissement du plaidoyer national 

Formations en ligne, rencontres, diffusion de publications existantes, élaboration d’un rapport alternatif à l’Examen périodique universel du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

Capitalisation de la pratique des TIG

  • Élaboration et diffusion d’une fiche technique sur les TIG et établissement d’un partenariat avec deux tribunaux pour enfants (Kalamu et Ngaliema).
  • Mise en œuvre des TIG pour 90 enfants en conflit avec la loi. Appui direct du BNCE aux assistants sociaux. Supervision dégressive.
  • Réunions de capitalisation.

Capitalisation des pratiques socio-éducatives de réinsertion des enfants ayant été en conflit avec la loi

  • Participation à la Rencontre régionale à Abidjan de renforcement des pratiques sur la résilience, le soutien à la parentalité et les groupes de psycho-éducation.
  • Formations de 30 personnes dont 10 leaders communautaires sur la méthode psycho-éducative post carcérale, la parentalité responsable, l’approche résilience en direction de différents publics (travailleurs sociaux, acteurs de la justice…). Suivi des acteurs formés.
  • Co-animation avec les 5 tribunaux pour enfants de Kinshasa de 20 ateliers de parentalité responsable (150 parents, 150 enfants) et de 20 séances de groupes de psycho-éducation (150 enfants).
  • Mise en place de 6 sessions résilience pour 60 enfants ayant été en conflit avec la loi et leurs parents. Rencontres individuelles pour approfondir les ateliers et suivi-évaluation trimestriel.
  • Organisation de 6 réunions avec 10 acteurs de la justice en vue de la capitalisation.

Soutien au lancement d’activités génératrices de revenus et développement de groupes d’adolescents entrepreneurs

  • Formation à Lomé du BNCE-RDC sur le développement et le suivi participatif des activités génératrices de revenus selon l’approche AVEC.
  • Formation de 45 jeunes ayant été en conflit avec la loi à l’élevage de volailles et/ou au maraîchage. Constitution de groupes d’entrepreneurs. Accompagnement de ces jeunes dans le lancement de leur activité agricole.

Participation, à Lomé, à la conférence régionale de clôture du projet et au lancement de la Déclaration de Lomé pour retracer l’engagement et le bilan de EsB avec des perspectives futures sur le travail en matière de justice juvénile en Afrique.

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