Le BICE avait déjà initié une formation « Tuteurs de résilience » auprès de ses partenaires locaux qui œuvrent pour la protection des enfants de RD Congo. Cette première approche est aujourd’hui approfondie et renforcée dans le cadre d’un nouveau projet. Après une formation de 5 jours en juillet, des plans d’action dans chacune des associations sont mis en place pour ancrer dans la durée le travail sur la résilience des enfants.
Aider les enfants de RD Congo en s’appuyant sur leurs ressources
Les organisations partenaires travaillent toutes auprès des enfants de RD Congo, mais dans des contextes très différents.
Ainsi, certaines comme PEDER sont en charge de centres d’accueil pour enfants des rues. D’autres partenaires, comme Ghodovi, mènent plus des actions de prévention, notamment sur le thème des violences sexuelles, tout en assurant un appui psychosocial aux victimes. D’autres enfin, comme CSF, s’attachent à réintégrer dans la société des jeunes filles démobilisées des groupes armés, qui ont vécu les pires atrocités.
Tous réunis à l’occasion de la formation « Tuteurs de résiliences » de juillet, les 23 participants des diverses organisations ont relevé deux axes forts :
- L’importance d’identifier clairement le(s) problème(s) de l’enfant, à travers une écoute active et bienveillante. La situation de rue, par exemple, n’est bien souvent pas l’origine du problème, mais le résultat (fuite due à la pauvreté, la maltraitance, etc.).
- La nécessité de s’appuyer sur les ressources internes et externes propres de l’enfant. Il ne s’agit pas de voir uniquement ce qui ne va pas. Il faut repérer les forces que l’enfant a déployées pour survivre jusque-là et les soutiens qu’il peut avoir dans son entourage et bâtir sur celles-ci pour une reconstruction et une réinsertion durables.
Des plans d’action pour accompagner les enfants de RD Congo dans la durée
Suite à cette formation, chaque organisation est en train d’élaborer un plan d’action pour mettre en œuvre l’approche Résilience auprès des enfants. Compte tenu de la spécificité de chaque structure, chaque approche et chaque plan d’action seront bien sûr différents.
Les partenaires sont soutenus tout au long de la phase de réflexion, puis de réalisation par une consultante togolaise, spécialiste en maltraitance infantile et résilience. Ils ont également désigné en interne une personne référente, plus particulièrement en charge de la mise en œuvre du projet. Enfin, des réunions trimestrielles sont prévues entre partenaires pour échanger expériences et bonnes pratiques.
Au total, plus de 300 enfants et adolescents bénéficieront directement de cet accompagnement à la résilience.