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Visuels Contre les violences
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Journée mondiale de l’enfance 2023. Le BICE se mobilise contre les violences faites aux enfants

Le BICE sensibilise le grand public contre toutes les formes de violences via ses réseaux sociaux en ce mois de novembre 2023 au cours duquel plusieurs journées nationales, régionales et internationales contre les violences sont célébrées. Retrouvez, ci-dessous, les informations et conseils relayés tout au long de cette campagne.

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L’Organisation mondiale de la santé estime que, dans le monde, jusqu’à un milliard d’enfants âgés de 2 à 17 ans subissent des violences physiques, sexuelles ou émotionnelles, qu’elles émanent de proches ou d’inconnus, ou sont négligés chaque année*. Des chiffres alarmants**.

Actuellement, le BICE lutte contre les violences faites aux enfants dans près de 10 pays. Avec cette campagne de sensibilisation, menée dans le cadre d’un de ses projets Enfance sans violences, soutenu par l’Agence française de développement, notre association souhaite partager avec le plus grand nombre des informations sur ce fléau et quelques conseils pour aider les enfants à s’en protéger.

Conseils et informations aux parents
– pour des relations familiales apaisées : passer des moments privilégiés, rester zen ! , penser aussi à soi, aider son enfant à mieux gérer ses émotions
pour aider son enfant à se protéger des violences
pour aider son enfant à faire face au harcèlement scolaire
pour aider son enfant contre le cyberharcèlement

Pour des relations familiales apaisées : promouvoir la bientraitance

Passer des moments privilégiés avec son enfant

Être parent n’est pas toujours facile… Mais rappelons-nous aussi qu’être un enfant ne l’est pas forcément non plus. Pour rendre le quotidien de chacun plus agréable, être plus sereins et mieux ensemble, il est important de passer des moments privilégiés avec son ou ses enfants.

  • Passer au moins 15 minutes de temps de qualité ensemble chaque jour.
  • Écouter son enfant, l’encourager.
  • Donner l’occasion à son enfant de choisir l’activité qu’il veut faire avec vous ou la choisir à deux.
  • Quelques exemples d’activités : lire une histoire, faire un jeu de société, se demander mutuellement comment s’est passée la journée et écouter attentivement la réponse, se promener, cuisiner ou même faire du rangement ensemble.

Sources : Parenting for Lifelong Health, BICE

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Quelques astuces pour rester zen !

Entre les enfants, le travail et les tâches ménagères, c’est souvent la course ! Alors quand un caillou vient enrayer la machine, autrement dit quand son enfant n’en fait qu’à sa tête, le stress et la colère peuvent vite monter. Et la tentation est forte de lui crier dessus, de s’énerver…. Quelques astuces pour garder son calme :

  • Faire une pause pour prendre conscience de son stress et de sa colère. Respirer lentement et compter jusqu’à 10 avant de réagir.
  • Écouter. Il y a toujours deux facettes dans une histoire. Demander à son enfant ce qu’il en pense, pourquoi il agit ainsi.
  • Dire clairement ce que l’on veut. Donner des instructions claires et de manière positive à son enfant. Lui expliquer quels sont les comportements acceptables et quels sont ceux qui ne le sont pas. Mettre l’accent sur le comportement, pas sur l’enfant.
  • S’assurer que son enfant a bien compris les décisions imposées.
  • Féliciter. Quand son enfant agit de manière positive, il est important de le lui dire. Ainsi, on encourage ce type d’attitude.

Sources : Parenting for Lifelong Health, DDE-CI, BICE

Penser aussi à soi

Être parent est un travail à temps plein, exigeant. Alors même si vous êtes centré sur le bonheur de votre famille, ne vous oubliez pas. Lorsque nous sommes en mesure de répondre à nos propres besoins mentaux et physiques, cela profite à notre bien-être, mais aussi à celui de nos enfants. Comment y parvenir ?

  • Prenez du temps pour vous. Au moins une dizaine de minutes pour marcher, se détendre, écouter de la musique ou lire un livre.
  • Voyez vos amis ou appelez-les si vous n’avez pas le temps de les voir.
  • Essayez de vous coucher tôt afin d’être mieux reposer le lendemain.
  • Mangez bien et faites de l’exercice physique (prenez l’escalier à la place de l’ascenseur, marchez ou faites du vélo pour les petits trajets !).
  • Profitez des tâches du quotidien pour méditer, écouter de la musique, une émission de radio qui vous plaît ou penser à une chose agréable pour vous.

Comment aider son enfant à mieux gérer ses émotions

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Votre enfant peut être submergé par ses émotions. Pour l’aider à mieux les gérer, aidez-le à mieux les connaître et acceptez-les, vous aussi. Comment faire ?

  • Lui parler des différentes émotions qu’un être humain peut ressentir : la peur, la colère, l’anxiété, le malaise, la tristesse, le dégoût, mais aussi la joie, la surprise, le calme, l’excitation ou encore le soulagement.
  • L’aider à nommer l’émotion qu’il ressent et apprendre ensemble à la gérer.
  • Après qu’il a vécu une émotion forte, parler avec lui de la meilleure façon de réagir la prochaine fois.

Plusieurs ouvrages peuvent vous aider à parler des émotions avec vos enfants. En voici deux :

  • À partir de 3 ans – La couleur des émotions de Anna Llenas, éd. Glénat jeunesse. Un livre pop-up avec un joli texte pour découvrir ses émotions.
  • À partir de 5 ans – Les Cahiers Filliozat : Mes émotions, éd. Nathan. Un livre d’activités pour reconnaître, nommer, bien vivre avec ses émotions.

Sources : Parenting for Lifelong Health, BICE

Châtiments corporels. Le saviez-vous ?

  • Les châtiments corporels et autres formes de punitions cruelles ou dégradantes constituent la forme la plus courante de violence subie par les enfants dans le monde. Environ 60 % des enfants âgés de 2 à 14 ans subissent régulièrement des châtiments corporels de la part de leurs parents ou d’autres personnes qui s’occupent d’eux.
  • Le Comité des droits de l’enfant définit les châtiments corporels ou physiques comme tout châtiment impliquant l’usage de la force physique et visant à infliger un certain degré de douleur ou de désagrément, aussi léger soit-il.
  • Des recherches ont montré que les parents qui ont déjà eu recours à des châtiments corporels, aussi modérés ou légers soient-ils, risquent davantage d’infliger de mauvais traitements graves.
  • De nombreuses études concluent que les châtiments corporels augmentent les problèmes de comportement des enfants au fil du temps et n’ont aucun effet positif.
  • Les châtiments corporels sont corrélés à toute une série de conséquences négatives pour les enfants quels que soient le pays et la culture, notamment des problèmes de santé physique et mentale, une altération du développement cognitif et socio-économique, de mauvais résultats scolaires, une agressivité accrue et le recours à la violence.
  • Pourtant seuls 13 % des enfants dans le monde sont totalement protégés par la loi contre tout châtiment corporel.
  • En France, les châtiments corporels sont interdits depuis 2019.

Sources : OMS, ONU

Comment aider son enfant à se protéger des violences sexuelles ?

  • Les enfants doivent apprendre que leur corps leur appartient et que personne ne peut le toucher sans leur permission. Une communication ouverte et directe, dès le plus jeune âge, sur l’intimité, en utilisant le vocabulaire approprié pour les organes génitaux et les autres parties du corps, aidera les enfants à comprendre ce qui relève de leur intimité.
  • Il est important d’apprendre aux enfants à dire « non », immédiatement et fermement, à tout contact physique inapproprié, à s’éloigner des situations dangereuses et à en parler à un adulte de confiance.
  • N’oublions pas non plus que les enfants ont le droit de refuser un baiser, un câlin, un geste amical, même de la part d’une personne qu’ils aiment.

Source : Conseil de l’Europe

Violences sexuelles. Le saviez-vous ?

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Un enfant est agressé sexuellement toutes les 3 minutes en France. Cela représente 160 000 enfants par an. Des filles et des garçons, de tout âge et de tout milieu social.

Ces violences sexuelles sont multiples et ont des conséquences extrêmement graves et profondes sur la santé des victimes, tant sur le plan physique que psychologique (source : Gouvernement).

Comment aider son enfant à faire face au harcèlement scolaire ?

Il est déchirant de voir son enfant subir la douleur physique et émotionnelle du harcèlement ou cyberharcèlement. La première étape pour protéger son enfant de ce harcèlement, qu’il ait lieu en face à face ou en ligne, est de s’assurer qu’il est conscient du problème.

  • Sensibiliser son enfant à ce qu’est le harcèlement.

Une fois informé, il pourra mieux identifier les actes de harcèlement, qu’ils soient menés à son encontre ou à l’encontre de quelqu’un d’autre.

  • Parler ouvertement et fréquemment à son enfant.

Plus vous parlez ouvertement de ce sujet à votre enfant, plus il sera à l’aise pour vous en parler s’il en est témoin ou s’il en est la cible. Prenez des nouvelles de votre enfant tous les jours et intéressez-vous à ce qu’il a fait à l’école et ce qu’il a vu en ligne, s’il est en âge d’avoir un smartphone.

  • Être attentif aux changements brutaux de comportements de son enfant, s’il se referme, a « perdu » son téléphone ou autre objet, a des troubles du sommeil, revient avec des marques de blessure.
  • Être un modèle.

Montrez à votre enfant comment traiter les autres enfants et les adultes avec gentillesse et respect en faisant de même avec les personnes qui vous entourent, y compris en prenant la parole lorsque d’autres sont maltraités. Les enfants se réfèrent à leurs parents pour savoir comment se comporter, y compris en ligne.

Sources : Unicef, BICE

Harcèlement scolaire. Le saviez-vous ?

  • En France, le harcèlement scolaire est reconnu depuis le 3 mars 2022 comme un délit qui peut être puni jusqu’à 10 ans de prison et 150 000 euros d’amende en cas de suicide ou de tentative de suicide de la victime harcelée.
  • On parle de harcèlement scolaire, lorsqu’un enfant est insulté, menacé, battu, bousculé ou reçoit des messages injurieux à répétition.
  • Selon une récente étude de l’Ifop, 19 % des jeunes ont déjà été victimes de harcèlement scolaire, soit près d’1 enfant sur 5.

Comment aider son enfant à faire face au cyberharcèlement ?

  • Limiter son temps d’écran et lui proposer d’autres activités.
  • Utiliser les paramètres de limitation. L’encourager à enlever les notifications des réseaux sociaux et à bloquer les messages et les comptes négatifs.
  • Respecter l’âge minimum d’inscription sur les réseaux sociaux : 15 ans en France.
  • Rappeler à son enfant que tout ce qu’il voit ou entend en ligne n’est pas forcément vrai. L’encourager à remettre en question ce qu’il regarde.
  • Discuter régulièrement avec son enfant de ce qu’il aime faire en ligne et de ce qu’il ressent.
  • Lui expliquer que lorsqu’il publie des informations, des photos ou tout autre matériel en ligne, ceux-ci sont conservés et qu’on ne peut pas empêcher d’autres personnes de les utiliser, de les diffuser.
  • Lui préciser aussi que s’il souhaite mettre quelque chose en ligne concernant une autre personne que lui, il doit le lui demander avant et respecter sa décision. S’il prend en compte les choix de ses amis, cela les encouragera à le faire avec lui.
  • L’encourager à vous parler ou à parler à un adulte de confiance, au cas où il verrait quelque chose en ligne qui le perturbe, le met mal à l’aise ou l’effraie.
  • Et puis, éviter en tant que parent de poster des photos de son enfant sur ses propres réseaux. Tout enfant a le droit à une vie privée.

Sources : NSPCC, UNICEF, Public Health Foundation of Georgia – PHF

Cyberharcèlement. Le saviez-vous ?

  • L’exploitation et les abus sexuels en ligne constituent la forme de violence à l’encontre des enfants qui connaît la croissance la plus rapide. Plus les jeunes générations sont connectées, plus les menaces et les dangers se multiplient sur Internet.
  • Outre l’exploitation et les abus sexuels cités précédemment, ils peuvent être victimes de harcèlement et violence en ligne, être exposés à des contenus préjudiciables, ou encore voir leurs données numériques être utilisées de manière non éthique.

Un numéro contre les violences faites aux enfants

Vous êtes préoccupé par une situation d’enfant en danger ou à risque de l’être, contactez le 119.

* Notons que les enfants et adolescents en situation de handicap sont 3 à 4 fois plus susceptibles d’être victimes de violences physiques, sexuelles et/ou de négligence que les autres enfants. Selon les Nations unies, jusqu’à 68 % des filles et 30 % des garçons atteints de déficiences intellectuelles ou de troubles du développement sont victimes d’abus sexuels avant d’atteindre leur 18e anniversaire.

**Rappelons que l’article 19 de la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant énonce que « les États parties prennent toutes les mesures législatives, administratives, sociales et éducatives appropriées pour protéger l’enfant contre toute forme de violence, d’atteinte ou de brutalités physiques ou mentales, d’abandon ou de négligence, de mauvais traitements ou d’exploitation, y compris la violence sexuelle, pendant qu’il est sous la garde de ses parents ou de l’un d’eux, de son ou ses représentants légaux ou de toute autre personne à qui il est confié. »

Lutter contre les violences : actions du BICE

La prévention et la prise en charge sociale, psychologique et juridique des victimes, ainsi que des auteurs de violences à l’encontre des enfants, peuvent contribuer à briser le cycle de violence dans la vie des enfants et les aider à mieux faire face aux conséquences de ces traumatismes sur la santé physique et la santé mentale. Toutefois, dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, la proportion d’enfants victimes de violences bénéficiant de services de santé et de protection sociale est très faible.

Prévention et accompagnement dans plusieurs pays

C’est pour cela que le BICE, à travers plusieurs projets dont le projet multipays Enfance sans violences, mène avec ses partenaires locaux des actions de :

  • prévention et notamment de sensibilisation de différents publics (enfants, parents, responsables communautaires…) ;
  • formation de travailleurs sociaux, d’enseignants, de psychologues ;
  • prise en charge psychologique, sociale et juridique des victimes ;
  • plaidoyer auprès des autorités locales et nationales pour la mise en place d’une politique publique ambitieuse concernant ce fléau avec notamment l’amélioration de l’accompagnement des enfants victimes de violences.

Plaidoyer

Le BICE appelle les États à accélérer leurs efforts en vue de la réalisation de la cible 16.2 des Objectifs de Développement Durable : « Mettre un terme à la maltraitance, à l’exploitation et à la traite, et à toutes les formes de violence et de torture dont sont victimes les enfants ». Notamment, à travers :

  • Un investissement dans les programmes publics de prévention de différents types de violences à l’égard des enfants, en s’inspirant de l’expérience des organisations de la société civile.
  • Une sensibilisation généralisée du grand public aux effets néfastes des violences sur la santé des enfants et aux mécanismes de signalement.
  • La garantie d’un accompagnement thérapeutique et juridique accessible et de qualité à tous les enfants victimes des violences.

 

plaidoyer BICE contre les violences faites aux enfants
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