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La traite des enfants et des femmes en Ukraine évoquée lors de la 26e session du Conseil des Droits de l’Homme

Le BICE et son partenaire Women’s Consortium of Ukraine sont intervenus lors du dialogue interactif avec Mme Joy Ngozi la Rapporteuse Spéciale sur la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants.

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Les défis liés à la protection des enfants contre la traite et les lacunes du cadre juridique ukrainien

En Ukraine, la crise économique et le contexte de conflit actuel ont favorisé la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants : ces derniers deviennent de plus en plus des proies faciles pour les trafiquants qui promettent des emplois et des salaires attractifs alors que leur intention ultime est de les exploiter. Ainsi en 2013, 1.000 d’entre eux ont été soumis à des traitements inhumains et dégradants, et ont fait l’objet d’exploitation sexuelle et économique.

Nous avons mis en exergue la défaillance du système juridique ukrainien en dénonçant l’insuffisance de protection sociale, administrative et juridique des victimes. Cette défaillance aurait même tendance à accentuer la vulnérabilité des victimes ne bénéficiant pas d’une réhabilitation adéquate, face aux menaces et risques de représailles des auteurs. Cette insuffisance se reflète notamment dans l’attitude des autorités gouvernementales. En effet, alors que la loi de 2011 sur «la lutte contre la traite des êtres humains » prévoit des garanties sociales aux victimes, les autorités de mise en œuvre, quant à elles, refusent l’octroi de ce statut aux victimes et sont réticentes à la formation des fonctionnaires et à la coopération internationale nécessaire pour combattre les réseaux de trafiquants.

Les recommandations adressées au Gouvernement ukrainien pour faire face à la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants

  • Soutenir le processus de réadaptation des victimes, notamment en créant des fonds de recouvrement et en apportant un soutien efficace aux ONGs impliquées dans le processus de réparation.
  • Assurer la formation des autorités sociales et des agents des services répressifs afin qu’ils puissent travailler avec les victimes, et intégrer la dimension du genre à tous les niveaux du processus de protection et de réparation.
  • Renforcer la coopération régionale et internationale, en particulier avec les pays de destination.
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