Anne-Laure François, chargée de programme au BICE, s’est rendue au Brésil au mois d’août pour rencontrer notre organisation membre Pastoral do Menor qui anime sur place le programme Enfance sans barreaux (ESB).
Après une année en partenariat avec les autorités publiques de la ville de Fortaleza dans le cadre du projet Liberté assistée communautaire, le BICE et la Pastoral do Menor continuent leur travail auprès des jeunes en conflit avec la loi avec une nouvelle phase du projet, cette fois auprès des enfants accueillis au centre Don Bosco.
Il s’agit d’accompagner des adolescents dans les derniers mois de leur mesure privative de liberté afin de préparer leur sortie et de faciliter ainsi leur réinsertion socio-familiale. Pour les aider à construire un projet de vie, ils bénéficieront d’ateliers sur la confiance en soi, les relations familiales, la citoyenneté ou encore les réseaux d’accompagnement communautaire. Un accompagnement personnalisé permettra d’identifier les problèmes à surmonter et les forces sur lesquelles s’appuyer. Une personne volontaire dans l’entourage du jeune deviendra son référent et le soutiendra dans sa réinsertion.
Outre ce travail de proximité avec les jeunes directement touchés par la privation de liberté, la Pastoral do menor met également en place des campagnes de sensibilisation dans le cadre du programme Enfance sans Barreaux. Preuve que son travail est particulièrement reconnu, notre partenaire local assure désormais des missions de contrôle et de conseil auprès d’autres centres fermés gérés par l’Etat.
Le centre Don Bosco
D’une capacité d’accueil de 60 places, le centre fermé Don Bosco accueille à l’heure actuelle plus de 160 adolescents. Cette surpopulation engendre des conditions de vie difficiles pour les pensionnaires. Notre objectif commun est de faire en sorte que malgré tout, les jeunes bénéficient tous d’un accompagnement, d’un accès à l’éducation et à des activités diversifiées (ateliers de jardinage, art et informatique). L’équipe de professionnels se compose de 90 éducateurs, 2 psychologues, 1 assistante sociale et 1 pédagogue. Un service de soutien juridique et médical est par ailleurs ouvert en semaine.
Photo © BICE
